CHOLÉRA [kɔleʀɑ]
n. m.
VieilliGrand choléra : nom que l’on donnait au choléra vrai ou choléra asiatique (par oppos. à choléra, sens 2). L’année du grand choléra : l’année 1832, marquée par une grave épidémie de choléra qui fit plusieurs milliers de victimes dans le Bas-Canada.
Rem.On dit tout simplement choléra de nos jours, comme en France.
Depuis des années, ce dernier manifestait le désir de voir l’endroit où il était né, où son père et sa mère qu’il n’avait jamais connus, étaient morts l’année du grand choléra. 1918, A. Laberge, La Scouine, p. 83.
Vieilli(Parfois dans choléra ordinaire, choléra du pays ou petit choléra). Dysenterie, diarrhée.
Avoir le choléra.
[...] il est certain que sa mort n’a pas été occaisonée [sic] par Le colera [sic] asiatique mais c’est bien un cas de colera ordinaire – causé par s’estre Rafraichi imprudemment ayant bien chaud. depuis plusieurs jours il avait le devoyement [« diarrhée »] qu’il a négligé [...]. 1832, J. Papineau, dans Rapq 1951-1953, p. 278.
(Acadie). La petite Virginie souffrait de coliques et de choléra – le petit choléra, tout comme le va-vite – on ne pouvait pas se payer une mort de plus, Pélagie, pas celle-là, cette Virginie était la première de sa lignée et devait passer son prénom aux Cormier à venir. 1979, A. Maillet, Pélagie-la-Charrette, p. 170-171.
Histoire
1Depuis 1909 (Dionne 26 : année du grand choléra). 2Depuis 1832. Sans doute hérité des parlers de France; cp. choléra « cholérine (diarrhée violente, forme atténuée ou signe du choléra) » en picard (v. VassPic).