BARLEY [baʀle]
n. m. sing.
Variantes graphiques : barlay, barlé, barlai; (surtout anciennement) berley, berlé; (d'après une variante de prononciation) barly, barlis, barli.
VieilliOrge, grain d’orge commercialisé, en partic. orge mondé ou perlé.
2022, TLFQ, Soupe à l'orge (ou « au barley ») [photo].Un baril, un sac de barley. Une livre, un quintal de barley. Fleur de barley.
Moulin à barley, à monder l’orge.
Soupe au barley : soupe traditionnelle faite à base d’orge mondé, réputée pour sa valeur nutritive.
Importés et à vendre par James Ross & Co. [...] barley écallé, farine d’avoine, [...] sucre raffiné [...]. 1815, La Gazette de Québec, 31 août, p. 7 (annonce).
Le traité de réciprocité de 1854 [entre la Grande-Bretagne et les États-Unis] contenait sept articles. [...] L’article troisième décrétait qu’un nombre considérable de produits des provinces britanniques et des États-Unis seraient réciproquement admis en franchise. La liste annexée au traité comprenait : les grains et la farine; [...] le riz; le barley [...]. 1934, Th. Chapais, Cours d’histoire du Canada, t. 7, p. 50-51.
[...] chaque ferme visait autrefois à l’autosuffisance : on cultivait les céréales de base comme le blé, l’avoine, l’orge (le « barley ») [...]. 1977, P.-L. Martin, Rivière-du-Loup et son portage, p. 102.
[...] on espère encore voir arriver John. Mais ça n’est qu’un gamin d’une douzaine d’années qui vient en commission. [...] Il se dirige vers le marchand, déplie un bout de papier qu’il a tiré de sa poche et passe sa commande : – Cinq lives de gréau si-ous-plaît, deux lives de barlé, une live de beure, une canne de graisse de cinq lives, [...] pis un gallon d’m’lasse. 1978, B. B. Leblanc, Les trottoirs de bois, p. 119.
« Veux-tu d’ la soupe? [...] » « Envoye donc. [...] » Gabrielle sortit une troisième assiette qu’elle déposa devant sa sœur. « Est à quoi? » « La soupe? Au barley. » 1978, M. Tremblay, La grosse femme d’à côté est enceinte, p. 197.
Histoire
Depuis 1793 (ASQ, C-25, p. 180 : 2 lb de barley); emprunté de l’anglais (v. OED). Barley a été relevé en moyen français (Pain fait de barley, v. DuCange 6, 133a), mais il n’y a pas de lien historique immédiat entre cet emploi et l’emploi québécois.