APPALACHIEN, APPALACHIENNE [apalaʃjẽ, apalaʃjɛn]
adj.
Variante graphique : (jusque vers 1960) apalachien, apalachienne (voir Histoire).
Relatif aux Appalaches.
Chaîne, forêt, région appalachienne. Massif, plateau appalachien.
Rem.A cours également en français de France et figure dans bon nombre de dictionnaires depuis Larousse 1960, mais son emploi paraît limité au vocabulaire de la géomorphologie, notamment dans relief appalachien.
Au point de vue géologique, la Gaspésie forme l’extrémité orientale de la contrée montueuse désignée par M. le professeur Hunt sous le nom de région apalachienne et elle n’est que la continuation ou le prolongement des Cantons de l’Est. 1884, J. C. Langelier, Esquisse sur la Gaspésie, p. 19.
Le chemin de fer du Témiscouata joint l’Intercolonial à la Rivière-du-Loup et fait de cette jolie ville un centre où afflue le commerce de plusieurs régions importantes. La gare terminus, la Rivière-du-Loup, est à environ 190 pieds au-dessus du niveau de la mer. La voie doit gravir les pentes de la chaîne apalachienne jusqu’à la hauteur des terres, entre les bassins du Saint-Laurent et du Saint-Jean. 1918, frère Marie‑Victorin, Mémoires et comptes rendus de la Société royale du Canada, vol. 12, sect. 1, p. 93.
L’immense bassin du Mississipi, fermé sur presque toute sa longueur aux Anglais de l’Atlantique par la barrière appalachienne, paraît pour longtemps assuré à la France. 1968, M. Trudel, Initiation à la Nouvelle-France, p. 87.
C’est un paysage appalachien typique. Les pentes sont raides et le substrat rocheux n’est recouvert que d’une mince couche de dépôts meubles. 1977, P.‑L. Martin, Rivière-du-Loup et son portage, p. 123.
Histoire
Depuis 1884. De Appalaches (d’abord orthographié Apalaches, v. ci‑dessous), nom donné à une chaîne de montagnes située dans la partie est de l’Amérique du Nord (d’après le nom d’un groupe d’Autochtones, v. Trévoux 1752, Larousse 1960). Il est possible que ce mot, employé au départ par les scientifiques, ait été formé d’après l’anglais appalachian (ou apalachian, selon l’orthographe ancienne, v. Craigie et Mathews). Courante jusque vers 1960 en français québécois, l’orthographe avec un p a été remplacée depuis par celle avec deux p, sans doute en raison de l’apparition de l’adjectif appalachien (écrit avec deux p) dans les dictionnaires de France (depuis Larousse 1960; v. aussi Robert 1985). On observe la même évolution dans l’orthographe du nom Appalaches, celle avec un p ayant été la seule utilisée en français québécois de 1758 jusque vers 1960.