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APOLOGIE [apɔlɔʒi]
n. f.

  

vieuxDémonstration de regret; excuses.

Faire, offrir, devoir une apologie, des apologies.

 Faire, donner apologie (à qqn) : présenter des excuses (à qqn).

Je déclare avant de finir, que je mépriserai désormais tout ce que l’on pourra inventer de calomnies contre moi; d’ailleurs le public, doit être fatigué d’une dispute aussi désagréable, et pour ma part je croirais lui devoir une apologie pour une justification aussi longue, s’il pouvait ne pas l’aimer. 1824, Le Canadien, Québec, 29 septembre, p. [2].

Le Major Drolet ayant voulu parler de nouveau, Son excellence lui dit : Pour vous, vous êtes privé de toute Commission dès ce moment; quant à ces Messieurs, il est encore tems [sic] en faisant les excuses demandées, ils pourront les conserver. Mais nous étant tous refusés à faire l’apologie exigée, Son Excellence nous dit : Vos Commissions sont retirées, et nous montrant la porte, nous dit : Allez. 1830, X. Malhiot, Mémoire de Xavier Malhiot, écuyer, p. 42.

Un membre de la Chambre d’Assemblée eut une querelle avec le chirurgien de l’Hôpital public, le Dr. Keilly, qu’il traita de cormoran, de voleur du bien des pauvres. Celui-ci répliqua et mit son poing sous le nez du représentant qui fit en Chambre une plainte formelle, demandant une apologie; ce que le Dr. refusa de faire. La Chambre décréta alors un arrêt contre lui pour infraction de ses privilèges. 1838, Le feuilleton, ou supplément du Fantasque, Québec, 12 septembre, p. 8.

Vous m’avez inchulté [= insulté], tantôt; vous n’auriez pas dû le faire, et si vous ne me faites apologie à l’instant, je vous brûle la cervelle. 1840, P. P[etitclai]r, Une aventure au Labrador, Le Fantasque, Québec, 9 novembre, p. 373.

Nous faisons apologie à toutes les dames qui, durant notre vente d’hier, n’ont pu être servies et qui, par conséquent, furent obligées de laisser le magasin sans avoir pu se procurer les bargains qu’elles s’attendaient à avoir en venant ici. 1900, La Presse, Montréal, 20 octobre, p. [17] (annonce).

Histoire

Depuis 1824 (encore connu un peu partout au Canada français en 1904, d’après FSPFC). Anglicisme sémantique, d’après l’anglais apology (v. OED et WebsterW 1988).

Dernière révision : octobre 2022
Trésor de la langue française au Québec. (2022). Apologie. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 29 mars 2024.
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