ZIGONNAGE ou
ZIGONAGE [ziɡɔnaʒ]
n. m.
Fam.Action de zigonner; résultat de cette action.
Pas de zigonnage : aucune perte de temps, aucun travail, aucun effort, aucune hésitation, aucune tergiversation inutile.
À ce moment, se sentant la gorge sèche, l’oncle Gaspard ouvrit une autre fiole de gin importé et remplit les verres des hommes. [...] Puis l’oncle Gaspard fit venir les hommes et l’on but un toast à la santé des Canayens. [...] Un bruit de babines pourléchées termina le toast. Et le violoneux recommença son zigonnage. 1931, Le Goglu, Montréal, 9 janvier, p. 7.
– Ti-Beu, [...] désignant la lessiveuse : Cout’ donc, c’est pus qu’un beau morceau que vous avez eu là? – Paula : [...] Pis ça marche... en petit Péché! [...] El linge rentre sale d’un bord, pis y ressort de l’autre ben net. [...] – Ti-Beu, avec admiration : Pas de zigonage, hein? – Paula : Non, Monsieur! 1975, A. Ricard, La gloire des filles à Magloire, p. 7.
Le fameux trio des Kings de Los Angeles formé de Charlie Simmer, Marcel Dionne et Dave Taylor est encore parti pour la gloire. [...] Marcel Dionne traverse toujours la ligne bleue adverse avec la rondelle. Avec lui, pas de « zigonnage ». Il exécute toujours le bon jeu. 1980, Le Soleil, Québec, 18 octobre, p. E2.
Histoire
De zigonner. Attesté depuis 1930 (GPFC), le mot n’a pas été relevé comme tel ailleurs qu’au Canada; cp. cependant gigoignage « travail sans suite et sans utilité » en bourguignon (v. FEW a. haut-all. gîga 16, 37a).