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WAITER [wetœʀ]
n. m.

Rem.

Variante graphique waiteur.

  

Pop.Homme affecté au service de la clientèle d’un bar, d’un café, d’un restaurant, en partic. au service aux tables.

Appeler, faire venir le waiter. Travailler comme waiter.

Waiter en chef : maître d’hôtel.

SYN. serveur; (surtout dans la langue soignée) garçon.

 waitress.

 VieilliDomestique.

Il y a beaucoup de Canadiens ici [à San Francisco] qui ne font rien, et ceux qui travaillent et qui n’ont point de métier sont tous waiters (garçons d’hôtel) ou travaillent dans les rues, ou à servir les maçons, à faire du mortier, ou à décharger les bâtiments [...]. 1850, Le Canadien, Québec, 15 novembre, p. 2.

C’est à la suite de cette opération que le père Alexis Tremblay, picoté, fut invité à diner chez M. Price. Le pauvre bonhomme n’avait jamais vu de garçons de table, des waiters, comme on dit en canadien moderne. En les voyant se passer les plats de la main à la main et courir d’une assiette à l’autre : « mais ils ne veulent donc pas s’asseoir, ces pauvres messieurs, s’écria-t-il, ça ne fait que trotter tout le temps. » 1880, A. Buies, Le Saguenay et la vallée du Lac St. Jean, p. 98.

Sais-tu c’que j’ferais, moé, si j’étais de toé? J’irais faire le tour des tavernes de la ville et j’me trouverais une bonne job de waiter. Un bon salaire, la bière fournie..., et avec les tips, tu peux te faire quasiment un soixante piastres par sem[aine]... 1954, J. Vaillancourt, Les Canadiens errants, p. 243-244.

Maudite bouteille [de bière] vide! Le waiter s’approche avec son linge humide pour essuyer ma table propre et ramasser cette bouteille que j’ai vidée trop vite. Je ne veux pas me saouler; une autre grosse et c’est tout. 1969, P. Villeneuve, J’ai mon voyage!, p. 58.

On les retrouve toutes les deux beaucoup plus tard, dans un autre bar il va sans dire, à dévider dans l’alcool le sempiternel écheveau des rancœurs féminines – il n’a jamais été capable d’amour, j’aurais donc dû le savoir, dire que j’ai investi dans cette relation, mon Dieu que les femmes sont folles d’aimer tant tellement pour rien, waiter, cinq autres bières, cinq autres bières pour oublier combien les temps sont durs et les hommes trop mous... 1983, M. Proulx, Sans cœur et sans reproche, p. 108-109.

 RareHead(-)waiter n. m. Maître d’hôtel.

Histoire

Depuis 1850; emprunt de l’anglais (v. OED et Webster 1986). Head-waiter (depuis 1896, Rinfret, s.v. waiter) vient de l’anglais américain (v. Craigie et Random 1983).

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Waiter. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 19 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/waiter