VIVOIR [vivwɑʀ]
n. m.
Pièce d’une habitation qui est le centre des activités familiales et sociales.
Mobilier de vivoir.
Rem.Encore attesté à l’écrit (littérature, annonces); de nos jours, on dit plutôt salle de séjour ou séjour.
Mon petit vivoir déborde de cartons roses, bleus, blancs; [...] dans un coin s’entassent les postales d’amies, ceux qui m’aiment sont venus avec le printemps, laisser leur bonjour affectueux... et je trouve bon, infiniment, toute cette affection [...]. 1910, Madeleine, « Chronique », dans La Patrie, Montréal, 28 mars, p. 6.
L’intérieur a été aménagé de façon à bien paraître et à donner du confort à ses hôtes. Le solarium et la salle à manger communiquent avec le vivoir; ils n’en sont séparés que par des portes en verre glacé. 1923, Le Terroir, août, p. 150 (annonce).
– Élie : Ben non, Georges, j’ai toujours aimé ça l’odeur du cigare... – Beauchamp : Dans ce cas-là, viens avec moi dans le vivoir... puis vous autres, les jeunes là, si le cœur vous en dit, bien passez donc dans le salon... il y a le radio... 1944, R. O. Boivin, Rue Principale, 3 janvier, p. 7 (radio).
Tous les quatre vivaient dans un décor qui résumait le bourgeois montréalais [...] des années 1920. Un énorme divan flanqué de deux fauteuils monstrueux formait le fameux « set de chesterfield » recouvert de velours à ramages et dont tout « vivoir » honorable ne se pouvait passer. 1949, Ringuet, Le poids du jour, p. 162.
En haut il y a mon bureau, notre chambre, et celles des enfants. Ici, en bas, il y a une salle à dîner. Le salon ici. Un petit solarium en arrière, et la cuisine. Dans la cour, il y a une piscine. Recouverte. Dans le sous-sol, il y a la salle de jeu, un atelier de bricolage et de couture. Un vivoir avec la télé, un billard... 1982, Cl. Jasmin, L’armoire de Pantagruel, p. 50-51.
Histoire
De vivre, et suff. -oir. Depuis 1910; mot créé pour rendre l’anglais living room qui s’employait en français du Québec au début du XXe siècle.