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T-BONE [tibon]
n. m.

Rem.

Écrit T-bone, T-Bone ou (plus rarement) t-bone.

  

(Coupe de viande nord-américaine). Steak pris dans l’aloyau, comprenant un morceau de filet et un morceau de contre-filet réunis par un os en forme de T; par méton. partie du bœuf où l’on prend ce steak.

2022, TLFQ, Bifteck d'aloyau (« t-bone ») [photo].

Un T-bone saignant; manger un bon T-bone.

Rem.Concurrencé de plus en plus par bifteck d’aloyau, qui est le terme privilégié par l’OQLF (voir GDT 1984, s.v. bifteck d’aloyau).

Bœuf de l’Ouest [/] Steak de bœuf (ronde) [/] La livre… 18c [/] T-Bone, la livre… 22c [/] Sirloin, la livre… 20c [/] Bœuf à bouillir, 2 livres… 15c [/] Lard, la livre… 23c. 1925, Le Droit, Ottawa, 24 septembre, p. 4 (annonce).

Tu vas souper, hein mon Pierrot. J’ai un beau steak dans le T-bone pour toi. 1944, J. Laforest, Pierrot Latulipe, 28 avril, p. 16 (radio).

[…] nous allons manger un t-bone à la salle à manger du motel et ensuite nous irons voir l’eau, les feux des navires et le vacarme dans le port. 1969, P. Villeneuve, J’ai mon voyage!, p. 132.

– Ce qui te remonterait le moral, ma belle Laïnou d’amour, c’est un steak. – Y a rien qui me remonterait le moral! – Essaie un bon T-bone! Ça se digère facilement, c’est plein de protéines, puis ça facilite le sommeil! 1973, R. Ducharme, L’hiver de force, p. 209.

Les mieux nantis purent même jouer carrément les nababs en complétant la panoplie du parfait petit millionnaire : une piscine creusée en forme de cœur, un condominium à Palm Beach, un congélateur plein de T-bones […]. 1983, M.‑A. Boucher et D. Mativat, Le festival des concombres, p. 174.

Je travaille, tu vois, je viens de m’atteler à l’installation de mes rêves, ou de mes cauchemars, c’est pareil. Des sculptures, oui, plein de sculptures faites en steaks. Ha ha. Oui, des steaks de bœuf, des centaines de morceaux de steaks que je couds ensemble avec du nerf, mon boucher m’adore. Du spencer, parce que le T-Bone, ça se travaille mal, y a un os, comme on dirait. 1993, M. Proulx, Homme invisible à la fenêtre, p. 165.

Une fois âgé de quatre-vingts ans et plus, un pied dans la tombe, quand il n’aura plus rien à perdre ou à gagner, peut-être fera-t-il venir un journaliste pour lui raconter les dessous de sa vie. Oui, rendu à cet âge, la vérité n’aura plus d’importance ou au contraire en aura et, qui sait, le mènera-t-elle vers la célébrité! Le journaliste sautera sur ce qu’il racontera comme un chien affamé sur un T-Bone et voudra probablement écrire un livre. 1999, J. Labbé, Bohémiennes et moutons noirs, p. 268.

Ce soir-là, au restaurant, Jeri servit un plat de spaghettis à un client qui avait commandé un T-bone. Elle renversa le plateau d’une collègue. Quinze minutes avant l’heure habituelle, elle ôta son tablier et prévint la gérante qu’elle partait. 2002, L. Caron, Il n’y a plus d’Amérique, p. 252‑253.

La viande de bœuf vieillie à sec est idéale en BBQ. Le faux filet [sic], le steak de côte ou le T-bone fondent sous la dent. Pour plagier un chroniqueur culinaire, cette méthode vieillissement [sic] donne au bœuf un goût de ciel! Plus on goûte, plus on savoure et plus on trouve que notre steak n’a pas ce petit goût auquel on est habitué… mais qu’est-ce donc? C’est ça, il ne goûte pas le sang! 2010, C. Roy, L’Écho du Lac, Lac-Beauport, mai, p. 31.

Pour [l’auteur], c’était le temps idéal pour lancer un livre sur la cuisine sauvage. Il propose notamment une recette de crêpe à l’achillée mille-feuille, un T-bone aux pousses de sapin, un vol-au-vent aux morilles, du lichen séché agrémenté de sirop d’érable qui ressemble un peu à une chips sous la dent, ainsi que plusieurs autres recettes à base de champignons forestiers. Les pétoncles cuits sur la braise poêlés dans le Sortilège, un whisky au sirop d’érable, avec une sauce aux morilles, ressortent également du lot. 2021, Le Quotidien (site Web), Saguenay, actualités, 25 mars.

 (Variantes). T-bone steak, steak t-bone.

Les prix du bœuf sont les suivants : rôti dans la surlonge, 50c la livre; […] le steak porterhouse, 50c; le steak T-bone, 50c; steak dans l’épaule, 42c […]. 1930, La Patrie, Montréal, 9 août, p. 15.

Là, c’est la guerre du frigidaire. Le vendredi, elle l’emplit à ras bord : rôti de bœuf, rôti de porc, côtelettes de veau, côtelettes d’agneau made in New Zealand, steaks Spencer, Boston, T-bone; ça me coûte $50. 1973, R. Ducharme, L’hiver de force, p. 127-128.

Le repas du soir sera constitué, par exemple, de 3 500 tranches de steak T-bone, ou de 1 000 kilos de spaghetti accompagné de 205 litres de sauce à l’italienne, ou de 1 585 kilos de poulet rôti. 1983, R. Lacasse, Baie James : une épopée, p. 434.

J’aime bien manger un T-bone steak sur le BBQ, mais je ne veux pas que l’animal ait été élevé dans un environnement cruel et malsain. 2006, Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 5 juin, p. 8 (lettre).

Histoire

Depuis 1925. De l’anglais (v. OEDSuppl 1986, s.v. T, Webster 1986 et OED (en ligne) 2024‑04, s.v. T-bone steak). Figure dans quelques dictionnaires français, mais par référence à la coupe de viande nord-américaine (v. ReyDAngl3, TLF, s.v. T, et Robert 1985; absent des dictionnaires usuels, notamment DNT 1988, PLar 2021 et PRobert 2021).

Dernière révision : mai 2024
Trésor de la langue française au Québec. (2024). T-bone. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 2 décembre 2024.
https://www.dhfq.org/article/t-bone