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SYMPATHIQUE [sẽpatik]
adj.

1

(En parlant de qqn). Qui manifeste de la sympathie, de la compassion à l’égard d’autrui.

Être sympathique à qqn.

 Qui est en accord avec qqch., y est favorable.

Être sympathique à une cause.

Nous n’avons pas oublié que ce gouverneur général [le marquis de Lorne] s’est toujours montré, depuis qu’il est parmi nous, très sympathique à nos intérêts, à notre langue, à notre race, en un mot. Nous savons que, dans une circonstance solennelle, où nos petits-grands-hommes lui avaient présenté une adresse en anglais, le marquis répondit en français et fit un bel éloge de notre langue « que nous devrions être fiers de parler », dit-il. 1882, Le Saguenay, Chicoutimi, 3 octobre, p. 2.

Décision favorable au fisc rendue par le tribunal d’appel [titre]. [...] Le tribunal cependant s’est montré sympathique à l’appelant. [...] le tribunal comprend très bien que l’appelant puisse se sentir traité avec un manque d’équité. 1957, L’Événement, Québec, 5 février, p. 12.

Si l’administration municipale de la ville de Québec est sympathique à toute idée ou tout projet visant à favoriser l’entrée des Nordiques dans un circuit regroupant les meilleures concessions de la Ligue nationale et de l’Association mondiale de hockey, elle repousse ou rejette catégoriquement la construction d’un nouvel amphithéâtre. 1977, Le Soleil, Québec, 17 mars, p. C1.

2

Néol.Publicité sympathique : fausse représentation publicitaire exercée en vue de soutirer de l’argent, notamment par l’exploitation de la sympathie que l’on peut avoir pour une bonne cause.

Quand il fut trop apparent que l’entreprise allait sombrer dans le plus épais ridicule, le Matin essaya de dégager sa responsabilité, mais c’est lui qui avait d’abord donné à Des Houx la publicité sympathique et tapageuse qui pouvait seule aider son œuvre. 1906, Québec, 17 novembre, p. 150, col. 3.

[...] ce racket qu’un euphémisme décrit comme de la « publicité sympathique » qui exploite la crédulité des petits annonceurs au nom d’associations ou de publications souvent inexistantes ou encore impliquées à l’insu même des organisations qui les éditent. 1992, La Presse, Montréal, 21 juin, p. B2.

Histoire

1Depuis 1882. De toute évidence hérité de France; bien attesté dans la langue du XIXe s. et encore relevé par certains dictionnaires qui le donnent cependant comme vieilli (v. TLF et Robert 1985). La survivance de cet emploi a pu être favorisée par l’anglais sympathetic to (v. Random 1983 et Webster 1986). 2Depuis 1906. Découle de sympathique « qui inspire la sympathie », attesté en français depuis le milieu du XIXe s. (v. TLF).

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Sympathique. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 9 décembre 2024.
https://www.dhfq.org/article/sympathique