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SNOWMOBILE [snomɔbil]
n. m., parfois f.

Rem.

Variante graphique : snow‑mobile.

  

Syn. de autoneige (sens 1).

2007, Melensdad, Snowmobile [photo], CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:BlueBombardier.jpg 2022, TLFQ, Snowmobile [photo], © 2022 par Société historique de Bellechasse. Reproduit avec permission.

Balade, excursion, en snowmobile.

Rem.Mot qui a été autrefois d’usage général, avant d’être concurrencé par autoneige, et qui est encore employé de nos jours comme terme traditionnel.

Aux assemblées régulières de la Chambre de Commerce de Coaticook […], il fut question d’une nouvelle usine devant s’établir à Coaticook pour la fabrication de « snowmobile » [sic]. 1925, La Tribune, Sherbrooke, 23 mars, p. 3.

On nous dit que Jonquière et Kénogami ont retenu un certain nombre de sièges pour toute la saison. D’autres villes en ont fait autant. Quelques villages auraient même retenu les services d’un « snowmobile » pour les soirs de joute [de hockey]. 1931, Le Progrès du Saguenay, Chicoutimi, 4 décembre, sport, p. 4.

Je demeure au nord-ouest de la province de Québec [...]. Durant huit mois, j’ai voyagé d’un canton à l’autre, d’une colonie à l’autre, sac au dos, ordinairement à pied, en canot ou en barge sur les rivières, à quatre roues ou en char à bœufs, en traîneau à chiens, en bacagnole, en snowmobile, en sleigh certaines fois, même en avion. 1937, S. Dubois, dans N. Lafleur, La vie quotidienne des premiers colons en Abitibi-Témiscamingue, 1976, p. 181.

L’autoneige ou snowmobile, avec ses fenêtres en hublots et ses larges chenilles en caoutchouc, a presque la même liberté que le traîneau à chevaux, pouvant passer à travers les champs et suivre les chemins de neige; on obtient des moyennes de quarante à cinquante kilomètres à l’heure. 1957, P. Deffontaines, L’homme et l’hiver au Canada, p. 169.

La mère fit manger sa fille, qui s’en fût bien passée. [...] La mère lui remplit sa tasse, mais au même moment un vrombissement se fit entendre et le snowmobile surgit peu après entre les deux balises; il hésita, puis plongea en bas du banc de neige pour stopper aussitôt à côté du drapeau blanc. 1968, J. Ferron, Contes, p. 188.

Pour nous, la tante Pauline habitait presque l’arctique [sic] puisqu’elle était établie à Saint-Donat, au nord du nord. Elle nous parlait des fameuses « snomobiles » [sic] de son pays des Laurentides, et cet engin (elle nous en montrait des photos) nous semblait bien étonnant : le temps de la petite motoneige n’étant pas arrivé. 1972, Cl. Jasmin, La Petite Patrie, p. 28.

Un congé de Noël, c’est toujours trop court. Au moment de mon départ avec Rhéo, maman a eu gros de larmes aux yeux. Pour elle, comment s’habituer à ce maudit snowmobile qui emmène ses enfants les uns après les autres au train de Papineauville? 1977, J.P. Filion, Les murs de Montréal, p. 43.

Enfin, Baie-Johan-Beetz. J’ai fait une mauvaise chute à quelques kilomètres d’ici : ma motoneige a basculé dans une ornière de snowmobile. Quand elles sont couvertes de neige fraîche, ces crevasses profondes sont extrêmement dangereuses pour les motoneigistes. Le snowmobile fait régulièrement la navette entre Havre-Saint-Pierre et Baie-Johan-Beetz pour refaire les balises. Cet ancêtre de la motoneige fait un peu vieillot avec ses tôles arrondies qui lui donnent un petit air des années 1950. 1986, J. Désy, L’aventure d’un médecin sur la Côte-Nord, p. 28.

Il [un aubergiste] a son album de photos qui fait voir ses belles « cabanes au Canada » toutes faites de bois rond. Mais il y a aussi sa collection de « snowmobiles », en parfait état et fonctionnelles. « L’hiver, il y en a toujours trois ou quatre qui ronronnent devant l’auberge. Les Européens adorent y monter. Le soir, c’est en snowmobile, surmontée de sa cambuse de bois, que je vais chercher ceux qui habitent dans les chalets de montagne ou sur le bord des lacs pour les amener à la salle à manger de l’auberge. C’est notre taxi. Quand j’arrive en Europe, que je leur montre mes chalets en bois rond et que je leur dis que je vais aller les y reconduire en snowmobile, c’est assez facile à vendre. » 2000, J.‑M. Beaudoin, Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 10 juillet, p. 7.

Deux jours plus tard, le temps s’arrange un peu, même si le noroît continue à charrier la neige depuis les banquises du golfe. Je reçois un appel de l’infirmière du dispensaire de Bassin. Une femme enceinte de trente-sept semaines commence son travail à la Baie, on attend la snowmobile pour tenter de l’amener à Cap-aux-Meules. L’infirmière passera me prendre en motoneige dans quinze minutes. 2018, J. Lemieux, Une sentinelle sur le rempart, p. 129.

Histoire

Depuis 1925. De l’anglais nord-américain (v. OEDSuppl 1986 et OAD 1980; v. aussi DictCan et Gage 1997). Ce mot a probablement été créé au début des années 1920 par Virgil D. White, un inventeur américain du New Hampshire qui a mis au point un des premiers prototypes de « snowmobiles » en Amérique du Nord et qui en a fait breveter le nom. Il apparaît dès 1923 dans la désignation de son entreprise fondée à West Ossipee, la Snowmobile Company Inc., de même que sur plusieurs pièces du véhicule (v. L. A. Ingham, As the Snow Flies, 2000, p. 58-69 et 726; v. aussi le site Internet du New Hampshire Snowmobile Museum Association).

Nouvelle entrée de la deuxième édition

Dernière révision : février 2021
Trésor de la langue française au Québec. (2021). Snowmobile. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 30 août 2024.
https://www.dhfq.org/article/snowmobile