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SANDWICH [sanwitʃ]
n. f.

Rem.

1. Autre prononciation : pop.[sanwiʃ]. 2. Le mot s’emploie de plus en plus au masculin, comme en France; il peut même se prononcer [sãdwitʃ] ou [sãdwiʃ], mais il est alors perçu comme soigné. 3. Comme en France, le mot s’écrit le plus souvent sandwiches au pluriel. 4. Variante graphique : (au singulier) sandwiche.

  

Mets constitué de deux tranches de pain (beurrées, ou recouvertes de moutarde, de mayonnaise, etc.) entre lesquelles on a placé des aliments (viandes froides, tomates, laitue, etc.).

2022, TLFQ, Sandwich aux tomates [photo].

Une sandwich au poulet, au fromage. Une sandwich aux tomates.

Une sandwich au beurre d’arachide, fam.au beurre de peanut, dont les tranches sont tartinées de beurre d’arachide.

Pain (à) sandwich.

Rem.Au Québec, le mot désigne le sandwich au pain de mie; on appelle plutôt sous-marin celui qui est préparé avec un pain de forme allongée de type baguette.

  club-sandwichsous-marin.

Toujours le même, vieux gourmand! Juste à temps pour le réveillon! – Voilà ce qui s’appelle une réception enthousiaste, sourit Fernand, en acceptant une sandwich que lui offrait Gilbert. 1931, Cl. Robillard, Dilettante, p. 84.

Et pis j’vous r’mercie ben gros, p’pâ, d’être v’nu m’chercher pour me donner à souper parce que la sandwiche que Michèle m’avait apportée, ça avait beau être une sandwiche dagwood [c.-à-d. une très grosse sandwiche, d’ap. le nom d’un personnage de bande dessinée], j’avais encore faim! 1950, P. Dagenais, Faubourg à m’lasse, 8 février, p. 2 (radio).

Il n’y a rien de plus important que du bon pain, frais, plein de goût, pour faire des sandwichs appétissantes [...]. 1955, La Presse, Montréal, 19 janvier, p. 24 (annonce).

L’heure du dîner approche comme une consolation, un répit réparateur. Il ne va pas manger au restaurant : il est trop sale et puis ça coûte les yeux de la tête rien que pour une sanouiche [sic]. Toujours assis sur sa boîte, il grignote une sanouiche aux œufs parce que c’est vendredi aujourd’hui et qu’il faut faire maigre. 1965, A. Major, La chair de poule, p. 138.

On apporte toujours un lunch [à la chasse]. – Qu’est-ce que vous apportez? – Ah! Des sandwichs, du bacon, un thermos de café. Un thermos de café. – Un peu de whisky? – Un peu de whisky, un petit coup de fort pour se réchauffer quand c’est trop frette, quand c’est trop froid. 1980, Saint-Mathieu (Saint-Maurice), AFEUL, S. Fournier 16 (âge de l’informateur : n. d.).  

Quand il avait terminé le sandwich, le cuisinier l’enveloppait dans un papier ciré et disait avec un accent de provenance indéfinie : « Une sandwich pour la madame Tremblay... » 1992, M. Tremblay, Douze coups de théâtre, p. 189.

Sandwich à la crème glacée : friandise composée de deux biscuits entre lesquels est disposée une épaisse couche de crème glacée.

1994, Renee Comet, Sandwich à la crème glacée [photo], domaine public, Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:IceCreamSandwich.jpg

Histoire

Depuis 1931 (au féminin); attesté une première fois en 1882, mais au masculin (dans J. Marmette, Récits et souvenirs, 1891, p. 114: nous attaquons un sandwich au jambon qu’il nous faut avaler en deux temps). Emprunt de l’anglais (v. Webster 1986 et OED); en France, le mot est en usage depuis 1802 (v. Robert 1985 et TLF), mais l’emprunt paraît avoir été parallèle au Québec comme en témoigne la prononciation du mot. Le féminin a été en usage en France autrefois (seul genre noté par Littré; v. ReyDAngl3 et RobHist).

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Sandwich. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 17 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/sandwich