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PORTIQUE [pɔʀtik]
n. m.

  

Construction en saillie, avant-toit abritant l’entrée, le perron d’une maison d’habitation, d’un édifice; entrée, perron ainsi abrité.

SYN. (surtout dans la langue litt.) porche.

 (Emploi critiqué). Hall d’entrée, vestibule.

Ôter, enlever ses bottes dans le portique.

[...] une porte de rue double, avec un portique couvert en plomb [...]. 1821, Québec, BAnQQ, gr. É. Boudreault, 28 août, p. [1].

Le « maringouin » [...] est la terreur de certaines campagnes; c’est le trouble-fête de la villégiature; c’est l’ennemi microscopique qui rend presque impossible le repos du soir sur la véranda ou sur le portique. 1917, L’Almanach du peuple de la librairie Beauchemin, p. 308.

En arrière de la maison, c’est encore la colline qui se dresse, qui monte, toujours superbement boisée. L’hon[orable] juge Pouliot s’approcha de la galerie, ouvrit l’électricité, et alors nous aperçûmes tout près de nous un portique, à l’aspect rustique, d’où la vue s’étendait aussi sur la colline et sur le pavé duquel il y avait des chaises et un large fauteuil. 1919, J. M. Turgeon, dans Le Terroir, novembre-décembre, p. 174.

J’ai pu finalement trouver un abri dans le portique d’une maison de rapport. Il y faisait chaud et je m’endormis. 1963, R. Laplante, Ti-Blanc, mouton noir, p. 34.

Il se releva, ouvrit la porte de la chambre avec mille précautions parce qu’elle produisait la plupart du temps des craquements abominables qui réveillaient toute la maisonnée, se dirigea ensuite vers le portique [...]. Lorsqu’il ouvrit la porte, le froid de janvier s’engouffra dans le portique. 1982, M. Tremblay, La duchesse et le roturier, p. 24.

VieilliAppentis (d’une grange).

Histoire

Depuis 1821. N’a pas été relevé comme tel ailleurs qu’au Canada; découle, peut-être par suite d’une influence de l’anglais portico « porche » (v. Collins 1992), du sens de « galerie couverte dont le comble est soutenu par des colonnes et des arcades », qui est attesté en français depuis 1547 et qui s’emploie surtout par référence à l’architecture antique (v. FEW porticus 9, 224a, TLF, RobHist et Robert 1985).

Version du DHFQ 1998
Pour poursuivre votre exploration du mot portique, consultez notre rubrique En vedette sur le site Web du Trésor de la langue française au Québec
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Portique. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 3 octobre 2024.
https://www.dhfq.org/article/portique