NOUNE2 [nun]
n. f.
(Dans le langage enfantin). Tétine.
2023, TLFQ, Tétines (« nounes ») [photo].Prendre, sucer sa noune.
Rem.On dit plus couramment suce.
Par réduplication Nounoune n. f.
Elle veut pas lâcher sa nounoune. [...] sa nounoune, sa suce... 1965 env., A. Brie, Entrevues, sketch « Questions des auditeurs », p. 2 (radio).
(Dans le langage enfantin). Sexe d’un enfant.
Cache ta noune!
Grivoisou vulg.Sexe de la femme.
Me v’là encore en baloune, en baloune de Ti-Coune, j’voudrais M’voir au temps où j’savais même pas c’que c’était qu’une bizoune pis une noune. 1972, J. Barrette, Ça-dit-qu’essa-à-dire, p. 26.
Je l’ai vue se torcher avec un morceau de trottoir; je l’ai vue aller chez le vétérinaire; bon, bon, je suis en ménage, gué, gué, je suis marié. Je l’ai vue aller chez le vétérinaire; les quatre fers en l’air et la noune à l’air; bon, bon, je suis en ménage, gué, gué, je suis marié. 1972, Christ-Roi (Saint-Hyacinthe), AFEUL, N. Pineault 85 (chanson) (âge de l’informatrice : n. d.).
Le portefeuille peut plus attendre, Cathy, moi non plus... et pis arrête de t’frôler comme ça... Tu vois pas qu’ c’est mêlé dans mes idées, qu’j’ai d’la misère à être malhonnête honnêtement... O.K. pour ta noune en chaleur, mais y a des fois que tu pourrais penser à autre chose... 1982, J.-P. Filion, À mes ordres, mon colonel!, p. 25.
Histoire
Peut-être d’un radical expressif nann-.
1Depuis 1976 (d’après Lavoie 2712); déjà dans les années 1960 sous la forme nounoune. N’a pas été relevé comme tel ailleurs qu’au Québec; cp. cependant néné « sein » attesté en France dans la langue populaire depuis le XIXe s. (d’abord sous la forme nénais, v. RobHist). Cp. en outre nene « pis » et nené « trayon de la vache » en franco-provençal (v. FEW nann- 7, 5a). 2Depuis 1972.