MOUILLE [muj]
n. f.
Fam.ou plais.Pluie.
C’est plein de barques de pêche accostées le long du quai, la mouille tombe en grosseur de clous, mais on reste là Blanche et moi, dans les vieux imperméables fripés, nous tenant par le bras, à regarder ces poissons frétillants qu’on éventre d’un simple coup de couteau, fesant [sic] jaillir les viscères qu’on jette par-dessus bord. 1976, V.‑L. Beaulieu, Blanche forcée, p. 16.
Qui aurait pensé que le mois de juillet qui a pris fin hier, avec son temps quasi toujours à la mouille, se solderait par… un déficit de pluie? En effet, alors que la normale des précipitations pour les 31 jours de juillet est de 116,7 millimètres (mm), on n’a reçu au cours du dernier mois que 71,5 mm. 2003, Fr. Gougeon, La Tribune, Sherbrooke, 1er août, p. A3.
Ces deux jours de pluie ont été désastreux pour tout ce qui touchait de près ou de loin à cette présentation de la Coupe Rogers. Radio-Canada et la CBC avaient vendu leur produit et la publicité pour samedi et dimanche. Les diffuseurs ont perdu des centaines de milliers de téléspectateurs sous la mouille. Et les téléspectateurs qui s’étaient fait un plaisir de s’installer pour un week-end de rêve ont été déçus. 2010, R. Tremblay, La Presse, Montréal, 24 août, cahier Sports, p. 3.
La pluie ne m’empêche pas de travailler dans le potager. Le magnolia lui, il se fout du ciel, il est tout en fleurs. Même dans la grisaille. Suis quand même un peu écœuré d’attendre ce printemps. C’est pas la mouille qui me dérange; j’ai simplement trop de temps pour l’actualité. 2017, M. Séguin, La Presse+ (site Web), Montréal, section Débats, 7 mai, écran 4.
Histoire
Depuis 1976. Déverbal de mouiller. Relevé dans Bergeron. Comme bon nombre de mots appartenant à la famille de mouiller, mouille a été relevé en Suisse romande avec le même sens qu’au Québec (v. FEW *mŏlliare 63, 48a), ce qui donne à penser que le mot est peut-être issu des parlers de France.