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MOUILLANT, MOUILLANTE [mujɑ̃, mujɑ̃t]
adj.

  

Neige mouillante : neige lourde et collante, chargée d’eau, qui tombe par temps doux; accumulation de cette neige au sol.

 neige mouilleuse (s.v. mouilleux, sens II.2).

Rem.1. On dit aussi neige mouillée, comme en France. 2. On trouve l’adjectif au masculin dans le composé brouillard mouillant « brouillard formé de gouttelettes suffisamment grosses pour déposer de l’eau sur les objets » (Termium 2024‑02), emploi qui est également connu en France.

L’on se disperse sous les grands arbres veufs de leur vert feuillage, l’on enfonce dans une neige mouillante, mais tout cela n’est rien, le protecteur est là, ce qui n’empêche pas que nous gardons l’humidité et qu’en retour un affreux mal de gorge nous forcera de garder la chambre et même le lit. 1867, Le Canadien, Québec, 29 mars, p. [2].

Il a plu averse cette semaine, pendant une couple de jours, et, hier la nuit, après la cessation de la pluie et le soulèvement d’un vent de tempête, le temps avait semblé se remettre au froid. En effet, ce qui restait de neige mouillante s’était congelé, mais, hier soir, la température s’est radoucie notablement et il a plu une partie de la nuit jusqu’à ce matin, alors que la pluie cessa. 1900, Le Soleil, Québec, 23 novembre, p. 8.

Ah, ces braves gens de curés, leur ministère n’était pas toujours de toutes commodités. Desservir deux ou trois paroisses situées sur les deux rives du Saint-Laurent, sans avion, sans bateau-passeur à vapeur, sans traversier à voile, le fleuve gelé, en hiver, sous quatre et six pieds de glace verte dans son épaisseur, avec lourde chute de neige mouillante inattendue par suite d’un adoucissement imprévu de la température, ce qui arrive parfois, au moment où on s’y attend le moins. 1959, L.‑D. Durand, Laborieux, diligents, débrouillards!, p. 257.

Que c’est excitant, la première neige. Les enfants en chantent de joie sur le trottoir. C’est une arrivée saluée avec un entrain extraordinaire. […] C’est une neige mouillante qui ne durera pas longtemps. Dix minutes de soleil, cet après-midi, et elle sera aussitôt changée en eau. Ca [sic] ne fait rien. On n’y pense pas. Ah! cette belle blancheur partout! […] Cette neige précoce nous est une annonce. Elle nous avertit merveilleusement des plaisirs de l’hiver. 1972, Cl. Jasmin, La petite patrie, p. 59.

Un vent frais se levait. Il monta le col de son pardessus et enfouit ses mains dans ses poches. Ses bottillons frappaient le sol qu’une neige mouillante suivie d’une pluie fine avait trempé plus tôt dans la journée. La température était montée au-dessus des normales saisonnières ce jour-là. 2012, Ch. Valois, En quête du passé, p. 119‑120.  

Les centimètres tombés en début de semaine ont donné du fil à retordre aux employés municipaux […]. « On ne l’a pas facile avec la neige. Cette semaine, on a eu un des pires scénarios avec une neige mouillante qui ralentit le grattage, dans une lourde circulation automobile en matinée » […]. 2023, Le Soleil (site Web), Québec, actualités (actualités locales; la Capitale), 30 novembre.

Histoire

Depuis 1867. De mouiller. D’après l’adjectif mouillant « qui imprègne fortement d’humidité; qui mouille, qui trempe », attesté en France et appliqué à des phénomènes atmosphériques comme la pluie ou le brouillard (v. TLF, Larousse 1982 et 1987).

Nouvelle entrée de la deuxième édition

Dernière révision : mars 2024
Pour poursuivre votre exploration du mot mouillant, consultez notre rubrique En vedette sur le site Web du Trésor de la langue française au Québec
Trésor de la langue française au Québec. (2024). Mouillant, mouillante. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 1 novembre 2024.
https://www.dhfq.org/article/mouillant-mouillante