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MILLIN [milẽ]
n. m.

  

VieuxLa millième partie de la piastre canadienne, ou la dixième partie du centin.

Rem.Dans la version française (1907) de la « Loi concernant le cours monétaire » (1906), la dénomination millin est remplacée par mille.

Proposé par Mr. Hubert Corriveau, secondé par Mr. Paul Marchaud et résolu qu’une taxe générale de trois milains [sic] dans la piastre soit prélevée sur les 40 biens fonds de la municipalité pour payer les dettes de la municipalité et les dépenses ordinaires du conseil [...]. 1888, Arthabaska, BAnQQ, Cour d’appel (Québec), cause no 4, factum de l’intimé, p. 14-15.

Histoire

Depuis 1853 (dans un projet de loi, exemple cité s.v. centin); encore relevé dans les enquêtes du PPQ, dans les années 1960-1970 (v. DulMonn 15 : « Quant à la dixième partie du cent, le millin, c’est un mot qui était connu de tous nos témoins qui avaient été mêlés à la politique municipale comme maire ou conseiller. Les augmentations d’impôt se faisaient au millin, jamais au cent. »). Sans doute par francisation du mot anglais mill « the smallest unit of reckoning in the Canadian monetary system, calculated as one-tenth of a cent but not now represented by any coin » (DictCan); cp. le français millime « 1000e partie du franc » (depuis 1802, relevé dans Larousse de 1874 à 1949 (« peu usité »), d’après FEW mille 62, 90b). Au Canada, on trouve aussi millième dans un texte législatif de 1851 (v. centin, sous Hist.).

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Millin. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 30 août 2024.
https://www.dhfq.org/article/millin