LUCKY [lɔke]
adj. et n. invar.
Variantes graphiques : (variables en genre et en nombre) loqué, locké, etc.
adj. pop.Chanceux.
n.
Un, une lucky.
Vous êtes lucky vrai, son père. Corrigan s’est dérangé exprès pour nous dire qu’il avait un job pour vous! Vous savez, y ferait pas ça pour n’importe qui. 1938, Ringuet, Trente arpents, p. 277.
– Mélina Branchaud! Pas la sœur d’EDGar? – Justement... elle me mariera si je laisse la drave. Tiens! si tu veux lire sa dernière lettre... – Inutile de continuer à discuter... je parle à un sourd des deux oreilles. – Quand tu verras ma femme, le matin de mes noces, tu diras : Trefflé est un lucky! – All-right! ta luck, je te la laisse. 1950, R. Legault, Risques d’hommes, p. 225-226.
Quand il est revenu par chez-nous Sa blonde était une madame Ti-Paul a pas fait un drame Mais là Ti-Paul a pris un coup Amenez-en des bidounes des gallons puis des canettes Amenez-en des ballounes de quinze jours Pour des peines d’amour Pauvre Ti-Paul est pas lucky Aurait bien dû pas débarquer. 1967, G. Vigneault, Les gens de mon pays, p. 87 (chanson).
[...] maudit locké c’a m’arriverait pas une shot de fois à moé... 1970, G. Miron, L’homme rapaillé, p. 108.
(Ouest du Canada). – Thérèse : On a gagné Raoul, on a gagné. Quand on est lucky. – Martha : Quand la luck est de ton bord. – Thérèse : C’est rien que pour dire quand c’est ton tour à gagner. – Martha : C’est bien simple, j’en croyais pas mes oreilles. Il lui manquait le 56, puis appelle, puis appelle, il callait, il callait, personne crie. Appelle encore, puis tout à coup Ti-Jean il lâche Bingo. 1976, R. Auger, Je m’en vais à Régina, p. 43.
Histoire
Depuis 1909 (Dionne). Emprunt de l’anglais (v. OED et Webster 1986).