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LUCK [lɔk]
n. f.

  

Pop.Chance, bonne fortune; hasard heureux.

Avoir de la luck, de la chance. C’est une luck, un coup de luck. C’est une question de luck. Gagner par la luck.

VieilliEssayer sa luck : tenter sa chance.

 Occasion favorable; bonne affaire.

Une vraie, une belle luck. Frapper une luck.

 adon (sens I.1).

Ce n’est pas tous les jours que nos amis ont la luck de faire une hâle [« une bonne affaire »] comme celle de Gowan. Dans quelques jours je promets de vous donner un fricot avec l’argent qu’il nous donnera. 1879, Le Vrai Canard, Montréal, 30 août, p. 2.

– Regarde donc Arthur Sauvé, ça faisait longtemps qu’il courait sa chance à Québec et qu’il ne frappait jamais rien; il se paye un billet à la loterie de monsieur Bennett et il poigne un gros lot dès le premier tirage. Tu diras pas que c’est pas une « luck » ça, Baptiste. – Une vraie « luck » Catherine, une vraie. 1934, La Presse, Montréal, 21 avril, p. 63 (chron. humor.).

Elle devait être un peu perdue ici, au milieu de tous ces Anglais. Comme lui, au fond, bien qu’il fût un homme, habitué à changer de place, et courageux. Pareil, c’était une luck de tomber, juste en accostant, sur une camarade de travail qui était en même temps une payse. 1944, M. Genevoix, Éva Charlebois, p. 118.

Quand on dit : « venir au monde à l’île aux Coudres »... c’est pas une luck, c’est une badluck! V’là vingt-cinq... trente ans... quarante ans, c’était une luck! Mais en 1967, c’est une badluck... venir au monde sur une île. 1966, île aux Coudres (Charlevoix-Ouest), dans P. Perrault et al., Les voitures d’eau, 1969, p. 162.

C’est justement à son tour de lancer les dés. Mais d’abord il les agite dans son poing, il leur parle comme on parle à un chien dont on se méfie, pour l’amadouer : « Sont beaux, sont beaux! Sont chauds, sont chauds »... Puis il passe sa commande, je ne sais trop à qui, au Dieu de la luck, à la fortune du diable ou au putain de sort : « Envoye-moi des trois, des trois, encore des trois. Envoye, ils croiront jamais combien y’a de trois dans ces dés-là »... 1988, La Presse, Montréal, 18 juin, p. A5.

 Good luck n. f. RareBonne chance.

[...] ma belle-mère prétendait qu’un bossu dans une noce donnait la good luck au jeune ménage. 1885, M. O’Reilly, dans Le Monde illustré, Montréal, 23 mai, p. 19.

 Fam.(En fonction interjective, exprimant l’encouragement).

Il aurait trouvé tout à fait normal qu’on l’invitât à jouer aux côtés de Maurice Richard. Tony partait. Il entrait au Forum. Tous lui disaient : ‘Good luck, Tony!’ 1970, M. Doré, Le billard sur la neige, 1970, p. 24.

Histoire

Depuis 1879. Emprunt de l’anglais luck dont on n’a retenu que la valeur méliorative (« good fortune, favoring chance », v. Webster 1986; v. aussi OED). Good luck, depuis 1885.

 bad luckbadlucké, badluckéelucky.

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Luck. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 18 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/luck