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KODAK [kɔdak]
n. m.

Rem.

1. Parfois écrit avec majuscule à l'initiale : Kodak. 2. Variantes graphiques : kodac, kodack, kodaque.

1

pop.Appareil photographique.

2022, TLFQ, Appareil photo de marque Fuji (« Kodak ») [photo].

Des kodaks.

Poser qqn, qqch. avec un kodak : photographier qqn, qqch.

 caméra.

 VieuxKodak pliant, muni d’une chambre pliante.

En tous les cas, [la Suisse] c’est à croquer et je te prie de croire que les kodaks qui font le voyage n’ont pas le temps de chômer. Que de « snap-shots », nom d’un petit bonhomme! 1900, La Presse, Montréal, 13 juillet, p. 5.

Anne Bruchési avait pris son kodak. Elle s’entendit interpeller par Odilon Le Rouge qui travaillait dans le bois au bord de la route. – Vous voulez pas poser mon portrait pendant que j’abats un arbre, mam’zelle Bruchési? Je serais bien content de l’envoyer à des amis de Trois-Rivières. 1934, M. Le Franc, La rivière solitaire, p. 180.

Il fit beau soleil le jour du mariage. Après la cérémonie à l’église, Alexandre et Ginette sautèrent dans le taxi loué, pour aller à leur nouvel appartement. [...] Tout s’était si vite passé. Alexandre en était étourdi. Il voguait. Il cligna des yeux devant le Kodak de Jean-Luc. 1966, Cl. Mailly, Le cortège, p. 317.

Certains jours, ses yeux le tenaient dans une espèce de brouillard de couleurs changeantes; à vingt pieds, il ne distinguait plus les choses qui adoptaient des formes bizarres, exactement comme quand Milienne prenait des photos avec le vieux kodaque. Cela lui arrivait trois ou quatre fois dans l’année : elle photographiait immanquablement la maison, la chaîne de peupliers ceinturant le terrain, [...] et lui, debout sur le trottoir, en manches de chemise [...]. 1971, V.-L. Beaulieu, Les grands-pères, p. 25-26.

2

Par ext.Iron.ou plais. Appareil de prise de vues cinématographiques.

 Caméra de télévision.

– On cherchait deux petits blonds pour notre film. Vous arrivez juste à point. [...] – Qu’est-ce que vous voulez qu’y fassent, mes enfants? – Pas grand-chose. On va leur expliquer ça. [.../] Y s’en va discuter avec le gros derrière le kodak. [...] La mère est fière, ses petits sont des vedettes! 1965, Cl. Jasmin, Pleure pas, Germaine, p. 97-98.

La télévision, ça dépendra toujours de celui qui est assis devant le « kodak » et qui parle, s’il a de la crédibilité ou non, s’il rejoint l’intelligence et le cœur des gens. 1977, P. Nadeau, dans L’Actualité, mai, p. 8.

Histoire

1Depuis 1900. De l’anglais Kodak, nom déposé d’origine américaine (v. OED, OED-Suppl 1976 et Webster 1986). Le mot a pénétré également en français de France à peu près à la même époque (attesté depuis 1889), mais il n’y est plus guère en usage de nos jours (v. FEW 18, 77b; v. aussi RobHist : « Le mot, à la mode autour de 1900 et jusqu’à 1930 environ, a été supplanté par appareil-photo, de photo »; absent de PRobert 1993). 2Depuis 1965.

 ciné-kodakkid-kodak.

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Kodak. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 3 octobre 2024.
https://www.dhfq.org/article/kodak