KID2 [kid]
n. m.
Région.(Outaouais et Montréal notam.). Enfant, jeune personne.
Homme encore très jeune, peu expérimenté (p. ex. en parlant d’une jeune recrue dans une équipe sportive).
On traverse Québec. [...] On a pris le temps d’aller faire not’ p’tit tour sur les vieux remparts. [...] Sur le fleuve, les bateaux-traversiers allumaient leurs petites lueurs. [...] La grande joie des kids, ça a été le passage d’un gros paquebot venant du bout du fleuve, du haut golfe, de l’autre bord, de l’Atlantique, des vieux pays, avec plein de monde aux balustrades. 1965, Cl. Jasmin, Pleure pas, Germaine, p. 48-49.
J’ai invité Jésus à venir bientôt chez moi à un party pour fêter ma nouvelle vie sur le chômage. [...] J’ai invité Frico, un gars pas pire qui travaillait dans les déménagements, Fleur, une folle sympa engagée dans un Centre évangélique, [...] Livier[,] un jeune divorcé avec deux kids pour le triomphe de la famille monoparentale qu’il disait [...]. 1982, J.-P. Filion, À mes ordres, mon colonel!, p. 79.
Une entrevue avec un kid qui a probablement commencé à se raser la semaine dernière, mais qui est déjà le meilleur compteur des deux équipes québécoises de la LNH [= Ligue nationale de hockey] après 17 matchs chez les pros, comporte certains risques. Parce qu’à 19 ans, quand un joueur est entièrement fasciné par l’électricité qui lui passe dans le corps lorsque la rondelle arrive sur la palette de son bâton, les réponses sont souvent brèves, monosyllabiques ou tirées du grand livre des clichés du hockey... 1988, La Presse, Montréal, 12 novembre, p. H1.
(Comme terme affectif).
Enfin pour compagnon dans la vie tu auras ton humble ami qui veut devenir ton gardien et ton support ici-bas; tu auras celui que ton cœur désire, ton ‘Kid’ comme tu l’appelles souvent, ton Ghislain qui t’aura donné le meilleur de lui-même avec sa jeunesse. 1932, dans R. Blondin, Chers nous autres, t. 1, 1978, p. 107; lettre.
(Comme sobriquet). Kid Sentiment, film de Jacques Godbout, réalisé en 1967.
Histoire
De l’anglais (v. Webster 1986, s.v. kid1; v. aussi OED et OED-Suppl 1976, id.). Depuis 1932 (comme terme affectif); une 1re fois en 1919, mais dans la bouche d’un personnage anglais (v. La Patrie, Montréal, 26 juillet, p. 15). Le mot figure dans certains dictionnaires français (depuis Quillet 1937; v. aussi Logos 1976 et PLar 1990), mais il ne paraît guère se dire en France que par référence au monde anglo-saxon (v. Robert 1985, qui fait allusion au titre d’un film de Charlie Chaplin).