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JERSAIS, JERSAISE [ʒɛʀzɛ, ʒɛʀzɛz]
adj. et n.

Rem.

Aussi prononcé traditionnellement [ʒaʀzɛ] ou [ʒaʀza].

  

adj. De l’île anglo-normande de Jersey.

 n. Un Jersais, une Jersaise : une personne qui habite cette île, qui en est originaire.

Rem. On dit aussi jersiais ou (plus rarement) jerseyais, comme en France; jadis, on disait aussi zarsais, zarsaise.

La seule personne qui eût une forte réclamation contre la succession de M. Guérin, était le brave Déchêne, riche cultivateur, homme honnête et généreux, qui ne pouvait inspirer aucune inquiétude. [...] Madame Guérin se croyait donc parfaitement sûre; lorsqu’un jour il se présenta chez elle un petit épicier Jersais, à qui elle croyait devoir tout au plus quarante ou cinquante louis. 1846, P.-J.-O. Chauveau, « Charles Guérin », dans Album littéraire et musical de La Revue canadienne, mars, p. 58.

Dans ce temps-là, c’était pas comme aujourd’hui. C’était pas une coopérative qui transigeait le poisson et soutenait les pêcheurs. On était redevables à des Jersais, les Robin Jones and Whitman, du monde dur à la piastre, dur à la discussion, mais qui savait voir son profit. 1976, Y. Thériault, Moi, Pierre Huneau, p. 78.

 adj. Vieuxet rareBotte jersaise : sorte de botte haute, aussi appelée botte zarzaise et botte malouine.

J’avais des petites bottes jersaises bien tournées qui m’avaient été données par testament et que je respectais comme des reliques. 1926, G. Bouchard, Vieilles choses, vieilles gens, p. 69-70.

Histoire

Depuis 1846. De Jers(ey), et suff. -ais.

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Jersais, jersaise. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 22 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/jersais-jersaise