HYDRANT [idʀɑ̃]
n. m.
VieilliSyn. de borne-fontaine.
2022, TLFQ, Hydrant [photo].Il n’y avait alors que quatre hommes de police pour arrêter les progrès de l’incendie, et tous les hydrants étaient mal en ordre. 1859, Le Bourru, Québec, 5 avril, p. 40.
Une des voitures a été renversée sans [sic] dessus-dessous et le charretier a failli se faire tuer en tombant à quelques pouces d’un hydrant qui se trouve dans le chemin à cet endroit. 1908, Le Lac Saint-Jean, Roberval, 9 juillet, p. 6.
D’énormes robinets peints en rouge sortaient ainsi de terre, ici et là, qu’on appelait des bornes-fontaines ou des hydrants. Ces appareils ultra-solides étaient placés à intervalles fixes, pour amener le courant d’eau instantanément advenant un début d’incendie, ou même plus simplement pour nettoyer quelque salissure sur le trottoir ou sur le pavage de la rue. 1972, H. Grenon, Nos p’tites joies d’autrefois, p. 140.
Histoire
Depuis 1859; emprunt de l’anglais nord-américain hydrant « a large, upright pipe with a valve for drawing water directly from a water main » (v. Craigie et Webster 1986). Courant à la fin du XIXe s. et au début du XXe, mais a été peu à peu supplanté par borne-fontaine qui était le mot recommandé (v. LusFaut 3, Rinfret, Blanch1; encore dans Dulong). On relève un emploi similaire en Suisse romande (v. DSR; v. aussi TLF et Robert 1985), mais cet emploi est d’origine allemande, donc sans lien direct avec l’emploi québécois (l’allemand Hydrant a cependant été emprunté lui aussi à l’anglais nord-américain, v. Kluge20).