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HÉBERGER [ebɛʀʒe]
v.

  

v. pron. Trouver refuge, se loger provisoirement (quelque part).

 Péjor.S’installer (quelque part) sans avoir été invité, sans être le bienvenu.

Aller, venir s’héberger chez qqn.

Rem.Héberger s’emploie aussi transitivement, comme en France, au sens de « loger, accueillir provisoirement (qqn) chez soi ».

– Colombe : [...] C’est pas une raison parce qu’on a passé au feu de s’en venir s’héberger chez ta mère. – Alice : [...] Nos logements ne sont pas habitables pour le moment. Alors, on va passer la semaine ensemble dans l’appartement de maman. 1969, M. Gamache, Cré Basile, 3 juin, p. 1-2 (télév.).

Histoire

Depuis 1969. Héritage de France; a eu cours dans la langue générale depuis le XVIe s. jusqu’au milieu du XVIIIe (v. Estienne 1539-1549, Nicot 1606-1621, Fur 1690-1727, Trévoux 1704-1752; v. aussi TLF qui relève encore cet emploi en 1925 mais qui le donne comme rare); cp. en outre la variante s’herbe(r)gier en ancien et en moyen français (v. FEW germ. occidental *haribergôn 16, 159b). Découle de héberger v. tr. « loger, accueillir provisoirement (qqn) chez soi », attesté en français depuis 1273 (v. GLLF; dès le milieu du XIe s. sous la forme herberger, v. TLF).

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Héberger. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 29 mars 2024.
https://www.dhfq.org/article/heberger