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HABILLEMENT [abijmɑ̃]
n. m.

Rem.

Également au féminin dans l’usage populaire.

  

Vieux(Parfois dans habillement complet). Ensemble de vêtements masculins ou féminins, souvent de même tissu, qui se portent par-dessus le linge de corps.

Habillement de basin, d’indienne, de drap, d’étoffe du pays.

 (Spécial.). VieilliTenue masculine composée d’une veste (selon l’époque, veston, jaquette, redingote, etc.) et d’un pantalon, auxquels peut s’ajouter un gilet.

Habillements pour hommes, pour garçons. Habillements de messieurs en tweed, en serge. Habillements tout faits, faits sur commande, sur mesure. Mettre son habillement neuf, son habillement du dimanche.

Rem. Comme en France, le mot sert également à désigner l’ensemble des vêtements dont une personne est vêtue, incluant chemise, coiffure, gants et autres accessoires, ou encore sa manière de s’habiller.

 habit (sens I.1).

Lundi dernier, un Monsieur Espagnol [...] arriva ici de Madrid, ayant passé par Paris en son chemin, d’où il a fait entrer environ 36 habillemens complets de soye, de velours, et de drap brodé, 36 douzaines de chemises avec des manchettes brodées de Dresde, quelques paquets de soyeries [...]. 1765, La Gazette de Québec, 25 avril, p. 1.

[...] pour le donateur, pour son entretien, un habillement d’étoffe du pays touts les deux ans consistant en une bougrine, une paire de cullote, une paire de mitasse et une veste, deux chemises de toile ou flanel du pays touts les ans, un habillement complette d’étoffe du magasin touts les quatre ans consistant en un gillet, une veste, une paire de culotte [...]. 1812, Saint-André de Rivière-du-Loup, BAnQQ, gr. J. Amyot, 11 juillet.

[...] car, toi, Charles, ta soutane est déjà faite,... et toi, mon cher Pierre, tu ne sais pas combien j’ai hâte de te voir avec le bel habillement que tu ne manqueras pas de commander chez le tailleur le plus à la mode, dès que tu auras mis le pied à Québec. 1853, P.-J.-O. Chauveau, Charles Guérin, p. 14.

Cléophas Pesant, fils de Thadée Pesant le forgeron, s’enorgueillissait déjà d’un habillement d’été de couleur claire, un habillement américain aux larges épaules matelassées [...]. 1916, L. Hémon, Maria Chapdelaine, p. 2.

Ça fait que tout d’un coup, le jeune homme s’était levé, s’était lavé, arrangé les cheveux bien frisés, s’était habillé avec son habillement, comme de raison, son chapeau à la main […]. 1949, Baie-Saint-Paul (Charlevoix-Ouest), AFEUL, L. Lacourcière 805‑806 (âge de l’informateur : n. d.).

Votre habillement neuf est sorti, mon beau-père. Votre chemise puis votre collet dur itou. Vous auriez rien qu’à vous habiller en revenant des bâtiments. [...] Habillez-vous beau, à matin, mon beau-père. Peignez-vous comme il faut, que tout le monde vous regarde sur le perron de l’église! 1963, G. Guèvremont, Le Survenant, 23 avril, p. 4 (radio).

 Uniforme.

Habillement de soldat, de joueur de hockey.

 costume.

Histoire

Depuis 1765. Découle du sens plus large de « ce qui sert à vêtir », attesté en français depuis le XVe s. (v. FEW gaul. *bilia 1, 368a, Littré, TLF); évolution sémantique comparable à celle de habit.

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Habillement. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 4 octobre 2024.
https://www.dhfq.org/article/habillement