GADOUSIER [ɡaduzje]
n. m.
Vieux, péjor.Voyou, mauvais garnement, vaurien; buveur.
D’abord, moi, je m’amuse qu’avec des gens qui font sauter leurs coppes [« pièces de monnaie »] et qui traitent pas leurs amis en gadousiers. 1887, Le Violon, Montréal, 7 mai, p. 2 (chron. humor.).
Et pi, encore, y aura-t-y moins de soulots [avec la prohibition]. Je le cré pas. Cette race-là, elle sera toujours en vie. Mossieu, si y avait pas des gaddousiers [sic] pareils, M. Tramblé, y pardrait sa job. La boéson, ça est pas dommageable, quand qu’on sait se modérer le caractère. 1918, La Patrie, Montréal, 17 août, p. 9 (chron. humor.).
RareGadousier d’automne : appellatif familier à l’adresse d’un enfant.
Quand j’étais jeune, ma mère disait parfois : ‘Va-t-en, petit gadousier d’automne?’ (RoussPlant 150; v. aussi GPFC).
Histoire
Depuis 1887. Relevé en Saintonge au sens de « chenapan » (v. FEW 23, 83b, qui rattache le mot à la famille de gadoue); cp. aussi gadolier (ou gadolié) « garnement, vagabond » dans le Calvados (ibid.).