FUNNY [fɔne]
adj. invar.
Variante graphique : (variable en genre et en nombre) fonné, fonnée.
Pop.(En parlant de qqn, de qqch.). Qui est amusant, comique, drôle; par ext. qui est bizarre, étonnant.
(En parlant de qqn). Qui aime s’amuser, avoir du plaisir, avec qui il est facile de s’amuser, d’avoir du plaisir.
Un gars funny.
S’il y a des meurtres? Trois fois par jour en moyenne, mais on ne les appelle pas ainsi, on dit que le camarade a eu le dessous dans l’argumentation. Ce qu’il y a de funny, ce sont les enquêtes de coroner. Voici un verdict rendu récemment : « La cause de la mort de Bill Jones est qu’il a traité de menteur Marks aux cheveux rouges. » 1877, Le Nouvelliste, Québec, 20 août, p. 4.
Tous les gens qui me connaissaient trouvaient que j’étais bien funny, tu sais. J’aimais beaucoup le plaisir [...]. 1971, Montréal, Corpus Sankoff-Cedergren 65-343.
Puis elle nous avait fait promettre de rendre visite à Roger, son « Ougi » (oui oui). « Quand je pars, il perd le goût de vivre, il lâche tout. Il se déshabille même pas pour se coucher. Il se stone puis il dort où il s’écrase. Brassez-le; forcez-le à manger; dites-y des affaires fonnées; prenez-en soin comme de votre Ti-Pois, c’est son Ougi (oui oui), c’est son bébé... » 1973, R. Ducharme, L’hiver de force, p. 87.
(En emploi subst.).
Nénesse le jovial, Nénesse le fonné [...]. 1974, J.-M. Poupart, C’est pas donné à tout le monde d’avoir une belle mort, p. 82.
(Dans une expression). Pop.No money, no funny, no candy : voir candy.
Histoire
Depuis 1877; emprunt de l’anglais (v. OED et Webster 1986).