ENNIMÉ, ENNIMÉE [ɑ̃nime]
adj. et n.
Variante graphique : (dans les glossaires) annimé, annimée.
adj. Vieilliou région.(Charlevoix et Saguenay–Lac-Saint-Jean). Qui met beaucoup d’ardeur (à faire qqch.), qui manifeste beaucoup de volonté, de courage (pour faire qqch.).
Pas ennimé : sans énergie, découragé.
[...] il a navigué trois ans avec nous autres... [...] c’était un gars qui se décourageait jamais : toujours ennimé, toujours une capacité terrible, c’était ni plus ni moins qu’un géant. 1962 env., île aux Coudres (Charlevoix-Ouest), AFEUL, P. Perrault 1085 (âge de l’informateur : n. d.).
adj. et n. Vieux(Fille, garçon) volage, dévergondé, qui recherche continuellement la compagnie du sexe opposé. (GeoffrZigz 2, p. 48-50; GPFC, s.v. annimé).
(Variantes). VieuxAnlimé, anlimée. (GeoffrZigz 2, p. 48-49; GPFC, s.v. anlimé).
VieuxÉnimé, énimée. (BPFC 8/4, 1909, p. 135).
Histoire
Depuis 1925 (GeoffrZigz 2, p. 49 : il est annimé pour travailler). De ennimer, lui-même variante ancienne de animer. Hérité de France; relevé en français du XIVe s. (annimez a poursuir l’estude diligemment du conseil, v. GodCompl et TLF, s.v. animer); cp. en outre animé à (faire) qqch., attesté dans le même sens en français depuis 1541 et en usage jusqu’au milieu du XXe s. (v. FEW anĭmare 24, 594b; v. aussi TLF qui le donne comme vieux). Pour ennimé « volage, dévergondé », cp. and’nimé « dévergondé, polisson, diable » en tourangeau (v. MartPat 114) ainsi que annimè « en rut, en chaleur (en parlant d’un animal) » en créole guadeloupéen (v. PoullGuad).