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ENGRAIS [ɑ̃ɡʀɛ]
n.

Rem.

Variante graphique : (dans les documents anciens) angrais.

  

n. m. ou f. RuralvieilliPorcherie.

Faire construire un engrais de douze pieds de long sur dix-huit pieds de large.

 n. m. Porc qu’on engraisse.

Une petite bergerie de douze pieds sur neuf [...], une laitrie; et un engrais pour mémoire. 1826, Saint-Thomas (Montmagny), BAnQQ, gr. N.-G. Boisseau, 1er juillet, p. [16].

Les cultivateurs de notre comté sont en frais de faire des engrais profitables et dignes de mention. L’autre jour M. Jos. Lagarde de St. Paul exhibait un beau porc pesant plus de sept cents livres, et dont la viande a pesé 594 livres. M. Lagarde a un autre cochon du même poids en apparence, M. J. Charland les a achetés tous deux. 1877, La Gazette de Joliette, 10 avril, p. [3].

Les porcs qui se trouvent dans l’engrais iront à l’abattoir demain. 1971, Les Boules (Matane), dans G. Simard, Vocabulaire du Bas St-Laurent et de la Gaspésie, 1978, p. 22.

Histoire

De engraisser. Depuis 1826. Sans doute hérité de France. Engrais a eu en français, du XVIIe s. jusqu’au début du XXe, le sens de « lieu (pâturages, herbages) où l’on met les animaux pour les engraisser » (v. FEW crassus 2, 1283b, Fur 1690, Trévoux 1771, Académie 1878, Larousse 1928). On trouve en outre angrais au sens de « bete tenue an mue, pour angraisser, bete de graisse », en français du XVIIe s., et engrais au sens de « bête grasse, bœuf gras, bœuf que l’on engraisse », dans les parlers du Centre de la France (v. Monet 1636, s.v. angrais, et JaubCentre2).

Version du DHFQ 1998
Pour poursuivre votre exploration du mot engrais, consultez notre rubrique En vedette.
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Engrais. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 25 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/engrais