ENFIROUAPEMENT [ɑ̃fiʀwɑpmɑ̃]
n. m.
Variante graphique : enfirouâpement.
Fam., rareTromperie, duperie.
enfirouapette; enfirouapage; enfirouaperie (s.v. enfirouaper).
Les Québécois se font volontiers enfirouaper. Leurs hommes politiques sont coutumiers du fait. Et l’histoire, quelle grande enfirouapeuse (car j’imagine que c’est là l’adjectif féminin de ce verbe), elle vous « enfirouape » un peuple en moins de temps qu’il ne faut pour le dire! Plus le peuple est faible, plus rapide le processus. On ne fait que commencer à se rendre compte à quel point les évènements d’octobre 1970 relèvent d’un sensationnel enfirouapement. 1974, J.‑É. Blais, Le Devoir, Montréal, 15 juin, p. 17.
J’appartiendrais à une nation. […] Appartenir à une nation revient, présentement, par l’enfirouâpement des faits, à se soumettre à un État servile qui maintient sa masse de gens dans le servage au profit de corporations déchaînées. 2011, Le Scribe [pseud.], L’appartenance à une nation (billet de blogue), L’Espace du scribe (site Web), 2 novembre.
Québec solidaire devra revoir le mandat donné à son projet d’assemblée constituante, car il faudra avoir une position claire pour s’opposer à cette tentative d' « enfirouapement » constitutionnel. En effet, si l’ouverture de la Constitution devient l’enjeu clivant de la prochaine élection, ceux qui auront une position mitoyenne, se laissant interpréter en 50 nuances de peut-être, se retrouveront entre deux chaises et seront boudés par l’électorat. 2017, S. Zanetti, Le Devoir, Montréal, 2 juin, p. A9.
Histoire
Depuis 1974. De enfirouaper et du suffixe ‑ment.