ENFIROUAPANT, ENFIROUAPANTE [ɑ̃fiʀwɑpɑ̃, ɑ̃fiʀwɑpɑ̃t]
adj.
Variante graphique : enfirouâpant, enfirouâpante.
Destiné à tromper, à duper.
Propre à séduire, à enjôler.
– C’est surprenant tout de même, que personne n’avait encore pensé à ça. […] Bien oui, Catherine, paraît qu’on vient de découvrir que la crise économique, financière, morale, dégringolante, déséquillibrante [sic], enfirouapante, et aplatissante, c’est la faute aux créatures. – Baptiste, t’es plus épais que je pensais! 1933, A. Bourgeois, La Presse, Montréal, 11 février, p. 43 (chron. humor.).
Stripteaseuse bafouante, Wendy « Jos », celle dont le corps enfirouâpant en dit plus long que les paroles de ses chansons genre bonbons pas bons […]. 1981, Le Soleil, Québec, 22 août, p. C2.
Quand un contrat de travail est échu depuis un an [...], quand on demeure au pouvoir en partie parce que la paix syndicale n’a pas été rompue pendant lesdites élections, on se doit peut-être de ne pas avoir le culot de sacrifier les gens sans contrat sur l’autel du déficit zéro, une des conditions gagnantes, ou enfirouapantes, c’est selon. 1999, La Tribune, Sherbrooke, 6 juillet, p. A6.
(En parlant d’un objet; hapax). Enveloppant, emmitouflant.
Ces manteaux enfirouapants! [titre]. Si certaines personnes s’ennuient de l’hiver dernier, ce sont bien les marchands de fourrure. Un mercure drôlement élevé, les taux d’intérêt qui dépassent les 10 % sont quelques-uns des facteurs qui les desservent. 1995, La Voix de l’Est, Granby, 2 février, p. 12.
Histoire
Depuis 1933. De enfirouaper et du suffixe ‑ant ou -ante. Le sens d’« enveloppant » semble résulter d’une influence de l’étymologie populaire anglaise *in fur wrap du verbe enfirouaper (v. ce mot).