ENFIFREWÂPÉ, ENFIFREWÂPÉE [ɑ̃fifəʀwɑpe]
adj.
Variantes graphiques : enfifrewapé, enfifrewapée; (dans les glossaires) enfiferouâpé, enfiferouâpée.
DisparuEmberlificoté, empêtré (dans une situation embarrassante).
La ville de Montréal a fini par être joliment enfifrewapée dans l’entreprise des impressions civiques. 1881, Le Vrai Canard, Montréal, 4 juin, p. [3].
Baptiste. – […] Il paraîtrait que Goyette faisait les yeux doux à cette fille‑là pendant bien longtemps, et tout le monde disait qu’ils allaient faire une bonne match. […] Ladébauche. – Un de mes amis a bien connu mademoiselle Aurélie. C’était une fille très respectable, et Goyette la respectait gros. Comme Goyette laissait trainer l’affaire et comme toute affaire qui traine se salit, un bon jour elle lui a fait une promptitude. Goyette était alors gros manche avec le docteur Brisson. Et alors, mon fils, il a été bien content d’avoir les services du docteur pour l’aider à casser son mariage. Alors notre rouge a eu une peur bleue d’être enfifrewâpé pour tout de bon et je t’assure, mon garçon, que si ses amis ne s’en étaient pas mêlés, ça y était. 1887, Le Violon, Montréal, 30 juillet, p. [2].
fig., DisparuEn colère, irrité (GPFC).
Histoire
1Depuis 1881. Participe passé adjectivé de enfifrewâper. 2Depuis 1909 (BPFC 8/3, p. 109, s.v. enfiferowâpé). Ce sens est à rattacher à la locution adverbiale en fifre « en colère ».