ENCAVÉ, ENCAVÉE [ɑ̃kave]
adj.
VieilliQui est enfoncé dans (le sol, la chair, etc.).
(En parlant d’une rayure, d’un caractère). Qui est marqué, imprimé en creux dans (une surface).
Ce poteau ne me paraissait pas neuf, il y avait un 5 et d’autres marques encavées dans le bois. 1875, Québec, BAnQQ, Cour d’appel (Québec), cause no 24 (1876), factum de l’appelant, p. 7.
Il avait une échape [= écharde] encavée dans la chair. 1909, dans BPFC 8/2, p. 62 (s.v. encaver).
Les hommes ont à se battre contre le froid, la neige et l’eau. D’une étoile à l’autre, ils doivent piquer pour les sortir, les billes encavées dans la glace [...]. 1937, F.-A. Savard, Menaud, maître-draveur, p. 36.
VieilliEnclavé, encastré.
[...] ces portes seront ferrées en cuivre et ouvriront avec des roulettes sur des lisses de fer encavées dans le plancher. 1855, Québec, BAnQQ, gr. J. Pelchat, 26 mai, devis, p. 1.
Histoire
De encaver.
1Depuis 1875. Hérité de France; relevé dans la langue du XVIe s. (une femme apporte sa chandelle de cire, et quelque piece d’argent encavee dedans, v. Huguet, s.v. encaver); cp. en outre la variante enchavé, également dans la langue du XVIe s. (La figure d’ycelle lestre qui estoit enchavee dedans la pierre, v. Godefroy, s.v. enchaver). 2Depuis 1855. Sans doute hérité de France également : cp. encaver (sens 2).