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ÉCORE [ekɔʀ]
adj.

Rem.

Variantes graphiques écorreécart; (anciennement) escoreescorreecoreecorre.

  

VieilliQui est escarpé, abrupt (en parlant notam. d’un rivage); dont le bord est escarpé, abrupt (en parlant d’un cours d’eau).

Longer une côte écore. Une rivière, un ruisseau écore.

[...] à la fin [des monts Notre-Dame] est le Cap de Chatte assez haut, fait en forme de pain de sucre fort ecore [...]. 1632, Les voyages de la Nouvelle France occidentale, dicte Canada, faits par le Sr de Champlain, 2e partie, p. 95.

Non monsieur, elle [la rive] ne monte pas à pic comme çà [sic], ce n’est pas comme un mur, c’est pas mal écart, mais ça ne monte pas comme un mur. 1883, Québec, BAnQQ, Cour d’appel (Québec), cause no 2, factum de l’appelant, p. 55.

Il [le jeune homme] s’approche au ras le lac, là où ce que c’est que c’était pas trop écorre [...] et le voilà qui prend une chaudiérée d’eau [...]. 1958, La Sarre (Abitibi), dans G. Lemieux, Les vieux m’ont conté, t. 5, 1975, p. 94.

Ah bien, il a dit, les autres vachers peut-être bien qu’ils avaient pas le tour, il dit. Il y a bien des trous que les vaches veulent pas aller, il a dit, le long des criques, c’est trop écore. Il a dit moi, je t’amène une faucille, pis je coupe l’herbe là, pis je leur jette ça sur l’écore, pis les vaches mangent ça. 1965, Saint-Jean-des-Piles (Champlain), AFEUL, P. Carignan 22 (âge de l’informateur : n. d.).

Histoire

Depuis 1632. Cet emploi a eu cours en France dans la langue maritime des XVIIe et XVIIIe s. puis a cédé le pas à accore (attesté depuis 1536 env., Cartier), variante qui est issue de écore (v. FEW néerl. schor 17, 55a; TLF, s.v. accore2; BW5, s.v. accore).

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Écore2. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 28 mars 2024.
https://www.dhfq.org/article/ecore-0