CROUSTILLE [kʀustij]

n. f.

(Général. au pluriel). Mince rondelle de pomme de terre frite.

Un sac de croustilles.

SYN. cour.chips.

 patates chips (s.v. patate¹, sens I.A.2).

Rem.1. Mot de la langue soignée et du vocabulaire du commerce. 2. N’est pas inconnu en France, mais semble y être peu courant (voir Histoire).

Momo avait éclaté de rire, et reniflant l’odeur du café qui gargouillait dans le tube du percolateur, il s’assit devant son assiette – deux œufs au miroir, des tranches de bacon aussi sèches que des croustilles et des pommes de terre dorées – sans cesser de penser à ce qui venait de lui arriver, une heure plus tôt [...]. 1975, A. Major, L’épidémie, p. 203.

Ceci n’empêchera pas [le Français] Yves Berger de continuer à chercher des mots dans les dictionnaires ou de noter sur son carnet des expressions glanées au hasard des conversations. Croustilles, magasiner et traversier sonnent tellement mieux à son oreille que chip, shopping et ferry-boat. 1987, Le Soleil, Québec, 28 février, p. C2.

C’est à ce moment qu’arriva Yoyo, la tête enfouie dans une tuque vert blanc rouge au pompon gros comme une pomme et tenant deux sacs de croustilles à saveur de vinaigre. 1989, Y. Beauchemin, Juliette Pomerleau, p. 181-182.

Bière sans alcool, café sans caféine, croustilles sans sel, desserts sans sucre, viande sans gras, lait sans crème. [...] Exit tous les petits suppléments qui pouvaient nous procurer une prime de plaisir. C’est l’éloge du négatif; le non est devenu in. 1991, Elle Québec, avril, p. 36.