CREAMER [kʀəmœʀ] ou
CRÉMEUR [kʀemœʀ]
n. m.
Variantes graphiques : cremer, cremmer, kremer, cremeur, crêmeur, cramer, kramer, krimmer.
Vieilli Fourrure d’agneau semblable à l’astrakan, commercialisée à l’origine en Crimée.
Casque, col, collet, manteau, peau de creamer, en creamer. Creamer gris, noir. Imitation de creamer.
Rem.De nos jours, on dit mouton de Perse.
[...] seront vendus, à un encan public, [...] une consignation d’articles manufacturés dans la branche des fourrures [...] comprenant [...] casques de loup-marin de la forme d’une couronne, [...] d[it]o de creamer [...]. 1837, La Minerve, Montréal, 24 août, p. 3 (annonce).
– Yvonne : [...] Touchez-moi ça, c’est doux comme de la soie!... Un manteau de crémeur! – Margot : C’est du mouton de Perse, mademoiselle Yvonne. – Yvonne : Je sais, mais dans mon jeune temps, ça s’appelait comme ça : du crémeur. [...] Oui, il y avait seulement les gros richards qui portaient ça. Quand je voyais sur le dos d’une grosse dame un manteau de crémeur, c’était le comble de la richesse! 1962, J. Daigle, Margot, 21 décembre, p. 1 (radio).
Par méton., Vieilli Coiffure d’hiver en forme de calot, faite de cette fourrure.
Aubert dépose son paletot, son foulard et son Kramer sur la rampe au pied de l’escalier. 1958, G. Dufresne, Cap-aux-Sorciers, 30 janvier, p. 11 (télév.; indication scénique).
Histoire
1Depuis 1837; de l’anglais krimmer (aussi orthographié crimmer, v. p. ex. OED-Suppl 1976 et Webster 1986). 2Depuis 1958.