COMMODE1 [kɔmɔd]
adj.
Vieilli(En parlant d’une monture, d’une bête de trait). Docile.
Un cheval pas commode, rétif.
Rem.En français de France, ne se dit que d’une personne (en tournure négative ou restrictive : pas commode, peu commode « de caractère difficile, peu aimable »), emploi également connu en français québécois.
Chevaux à vendre [titre]. Trois chevaux de voiture et d’ouvrage, garantis partout, bien doux, dont une jument de 5 ans, toute noire, pesant 950 lbs, très vite, bien commode, une dame peut la conduire [...]. 1913, Le Soleil, Québec, 15 février, p. 9 (annonce).
En toute justice, il faut bien le dire, c’était la plus belle jument de garçon de toute la paroisse, et d’un bout encore! Avec elle jamais besoin de fouet; toucher les guides suffisait. [...] Elle n’avait pas son pareil pour suivre son andain ou son coup de charrue; elle obéissait à la parole comme une personne. [...] Vous ai-je dit comme elle était commode, amain?... En vieillissant elle était bien devenue un peu grimaceuse; elle n’aimait pas, oh! mais pas du tout, qu’on lui passât devant le nez. 1916, L. Groulx, Les rapaillages, p. 17-19.
Histoire
Depuis 1913. La prononciation [kmɔd] a été relevée dans plusieurs parlers de la France d’oïl (v. FEW commodus 2, 957b). Au sens de « docile », attesté en Picardie, notamment en tournure négative (point commode), et en parlant d’un cheval (v. CartPic 44 et VassPic).