COCO1 [koko]
n. m.
(Surtout dans le langage enfantin). Confiserie en forme d’œuf.
Coco de sucre, de sucre d’érable moulé traditionnellement dans une coquille d’œuf. Coco de Pâques : œuf de Pâques.
2023, TLFQ, Coco de Pâques [photo].Fulgence passe à Godon une longue cuillère pour transvaser dans les moules le sucre fumant du chaudron. – Fulgence : Faites-vous des cocos? On a gardé des écales d’œufs pour ça. – Godon : On n’a pas le temps, mon garçon, on n’a pas le temps. – Fulgence : Des picots? (Il indique le moule à picots.) – Godon : Non. 1953, L. de Montigny, L’épi rouge, p. 227.
Pour le repas [de Pâques], ma mère faisait aussi des omelettes au jambon et des oreilles de Christ. Il y avait aussi des cadeaux comme des cocos de Pâques et des poules en chocolat. 1983, Shawinigan-Sud (Champlain), dans S. Fournier et É. Poirier, Fruitages de la Mauricie, t. 1, p. 14.
VieuxÉtui à chapelet en forme d’œuf.
Perdu... un chapelet avec un coco. 1878, Le Nouvelliste, Québec, 26 avril, p. 3 (annonce).
Histoire
De coco « œuf », attesté en français depuis 1863 (dans le langage enfantin) et qui est sans doute issu de coque « coquille d’œuf » (attesté depuis 1306 et lui-même d’origine obscure; v. RobHist et TLF, s.v. coco2 et coque; v. aussi FEW cŏccum 2, 823a).
1Depuis 1903 (BPFC 2/4, p. 110 : coco de sucre). De toute évidence hérité des parlers de France : cp. coco « nom donné par les enfants à des bonbons en forme de pilule » dans les parlers de la Suisse romande (v. GPSR); cp. par ailleurs cocogne « œuf de Pâques; cadeau de Pâques » dans les parlers de la Belgique wallonne, et « œuf de Pâques, dur et teint » dans ceux du Centre de la France (v. FEW id.). 2Depuis 1878. Relevé dans les parlers du Nord et du Nord-Ouest de la France (v. FEW id., et BarbELys 33).