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CLAVARDEUR, CLAVARDEUSE [klavaʀdœʀ, klavaʀdøz]
n.

  

Internaute qui converse par écrit en temps réel avec un ou plusieurs autres internautes, par clavier et écran interposés.

Communauté, langue des clavardeurs.

Un Baieriverain qui a mal réagi aux propos tenus à son endroit lors d’une session de clavardage se voit interdire toute participation aux forums de discussion pour les six prochains mois. Un juge de la Cour du Québec lui a interdit accès à son divertissement préféré comme sentence pour avoir commis un méfait à l’endroit de deux clavardeurs. 2002, Le Quotidien, Saguenay, 20 décembre, p. 2.

[…] quatre clavardeuses de Blainville, surnommées les Colombines, espionnent depuis quelques jours les participants de l’émission de télé-réalité et rapportent ce qu’elles voient dans le site Internet. 2003, Le Soleil, Québec, 31 octobre, p. B4.

[…] Laurent Paquin explique qu’il lui a fallu trouver des thèmes qui sont dans l’air du temps mais qui ne sont pas surexploités par ses nombreux confrères humoristes. « […] j’aborde des sujets plus terre à terre, mais néanmoins assez révélateurs des mentalités, comme le clavardage, le chat comme ils disent. Je me moque un peu de cette manie des clavardeurs d’utiliser des abréviations pour signifier leurs émotions : les wow! les wo! et les mmmh! ont remplacé les vrais mots. Mine de rien, le vocabulaire s’appauvrit. Ça vient des Américains, qui disent tout le temps : « I was like... wow! » ou « I was like... ah! » etc. » 2006, Le Soleil, Québec, 4 mars, p. C12.

Pour [une] jeune clavardeuse [...], il n’y a pas de confusion des genres : il y a la langue de Molière, qu’on utilise pour les devoirs, et celle issue du clavardage, qu’il est impératif d’employer sur Internet et lorsqu’on écrit des lettres à d’autres copines durant le cours de géographie. 2006, La Presse (site Web), Montréal, 20 mars.

L’attraction basée sur les mots écrits est la forme de béguin qui est au-dessus de toutes les autres, quant à la pureté. Que l’objet de votre intérêt soit un auteur reconnu ou un simple correspondant, un scénariste primé ou un blogueur, un clavardeur ou même (Dieu vous en préserve) un journaliste, le résultat est le même : votre passion serait plus noble, plus vraie, plus durable que si elle était fondée sur des choses aussi plates et vulgaires que la perfection de sa silhouette, son ambition inspirante ou ce mélange de tendresse et d’implacabilité dans son regard. 2007, La Presse, Montréal, 1er mai, actuel, p. 2.

– La fille dans ton bureau, c’est peut-être ta clavardeuse. – Impossible. – Une étudiante qui entre dans ton bureau et qui essaie de te prendre de force, c’est quand même un peu fort, non? – Aujourd’hui, il faut s’attendre à tout. 2008, A. Roy, L’impudeur, p. 110.

À lire plusieurs clavardeurs sur les multiples réseaux sociaux, le Titan d’Acadie-Bathurst est non seulement la risée de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, mais le nord du Nouveau-Brunswick ne mérite également plus d’avoir une équipe. 2015, Acadie Nouvelle, Caraquet, 5 février, p. 36.

Les émoticônes peuvent montrer l’état d’esprit du locuteur, par exemple la joie, la colère, la tristesse. Ils peuvent aussi aider le destinataire à interpréter plus facilement l’énoncé, par exemple le clin d’œil ;-) permet d’interpréter qu’un énoncé est ironique ou humoristique. Les émoticônes peuvent aussi montrer le type de relation que le clavardeur désire entretenir avec son interlocuteur. Enfin, ils peuvent aussi servir à désamorcer le caractère offensant d’un message. 2016, Le Devoir, Montréal, 1er août, p. A4.

 (En emploi adj.).

Son cœur de femme de vingt-huit ans palpitait comme celui d’une ado clavardeuse amoureuse de tout homme de vingt ans et plus, sans acné. « Bonjour! Bienvenue à Saint-Alexis-des-Monts, lança-t-elle, la capitale de la truite mouchetée. » 2006, J. Charlebois, Petites nouvelles, p. 185.

Histoire

Depuis 2001 (Le Devoir, 24 novembre, p. E2 : [Consultez ce site] pour profiter des conseils de croisiéristes-clavardeurs. Motvalise formé à partir de clavier et de bavardeur), créé par l’OLF dans la foulée de la création de clavardage. Clavardeur, clavardeuse aurait été proposé par l’organisme dès octobre 1997 (GDT, 2020‑08, s.v. clavardeur); absent de OLFInter2).

Nouvelle entrée de la deuxième édition

Dernière révision : octobre 2022
Pour poursuivre votre exploration du mot clavardeur, consultez notre rubrique Saviez-vous que sur le site Web du Trésor de la langue française au Québec
Trésor de la langue française au Québec. (2022). Clavardeur, clavardeuse. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 3 octobre 2024.
https://www.dhfq.org/article/clavardeur-clavardeuse