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CHANCRE [ʃɑ̃kʀ]
n. m.

  

VieilliChancre de pipe : ulcère qui ronge les lèvres, maladie qui en résulte.

Rem.Relevé surtout dans l’est du Québec et en Acadie.

 cancer.

Comme point de départ, nous avons le désagréable devoir de prendre connaissance d’un gaspésien [sic] qui, sans passer pour un charlatan, s’était spécialisé à soigner les chancres de pipe. Une enquête approfondie sur ce péninsulaire nous apprend que rare est le cas de chancre de pipe qu’il ait entrepris sans le guérir, que ce dont il se servait en l’appliquant sur le mal, venait d’une petite plante à fleur jaune et que le patient endurait le martyre, car cela brûlait comme du feu. 1965, Th.-E. Giroux, dans Cahiers d’histoire, no 22, 1970, p. 129.

La seule maladie dont il a été question dans cette catégorie [des tumeurs] est le chancre de pipe, ulcère des lèvres causé par l’habitude de fumer la pipe, que l’on conseille de soigner en plaçant une « boulette » de steak haché sur le chancre. 1989, S. Dubois, La médecine traditionnelle dans l’univers socio-culturel du comté de Lotbinière, p. 70.

Histoire

Depuis 1965. Découle de chancre « ulcère qui tend à ronger les parties environnantes », attesté en français depuis le XIIIe s. (v. TLF, RobHist et FEW cancer 2, 174b); s’explique par la croyance populaire selon laquelle ce type d’ulcère était causé par l’habitude de fumer la pipe. N’a pas été relevé ailleurs qu’au Canada; cp. cependant chancre des fumeurs dans Robert 1953.

Version du DHFQ 1998
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Chancre2. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 19 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/chancre-0