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BRETTAGE [bʀɛtaʒ]
n. m.

  

Fam.Action de bretter; résultat de cette action.

Pas de brettage! pas de perte de temps; pas d’hésitation!

 zigonnage.

Inutile de dire que tous le félicitèrent cordialement et lui conseillèrent d’accepter. Un indiscret de son entourage nous a même répété certaines déclarations qui lui auraient été faites. De mémoire, nous citons : […] Sim. Nap. – […] Fais pas le fou, casque. Prends la « job » et je te ferai appointer aumônier du Transcontinental. Cannon. – Pas de brettage, Ulric, accepte « right off. » Tu parles que ça va en bo[u]cher un coin aux castors! 1909. La Libre parole, Québec, 13 novembre, p. [2].

Alexis : C’est un billot qui est pris en quecque part, de travers pis qui s’trouve à jammer tous les autres. I s’agit de le trouver, d’aller le décoller avec le kandogne [= cant dog « tourne-bille »]. Séraphin : Pis quand i l’trouve pas, i font sauter toute la jamme à dynamite. I a pas de brettage. I faut que ça s’fasse vite. 1943, Les Pamphlets de Valdombre, juin, p. 218‑219.

(Au pluriel). Oui, mais y s’est tanné des bonnettages, pis des brettages, pis des berlandages de Frisette. Y s’est dit, si je veux avoir une bonne femme, aussi bien aller chercher quelqu’un dans mes âges. Surtout avec le bien que j’ai. 1953, J. Bernier, Je vous ai tant aimé, 12 mai, p. 2 (radio).

– O.K. Guys! dit‑il. Assez les niaiseries! J’ai pas envie de faire rire de moi par des dizaines de millions de personnes rivées devant leur télé! J’veux jouer le meilleur hockey de ma vie, pis je veux gagner! Gagner! [/] Le vestiaire se mit à vibrer. « Wayne, Trottier, toi le Chat, Jasmin, Ted, Peter, come on guys! Fini le ‛brettage’, on se met tous ensemble pis on va la chercher la Coupe! » 1988, R. Tremblay, Lance et compte II, p. 297.

Les six derniers chapitres. Les cent pages magnifiques d’un livre qui en compte 280. Avant ces chapitres‑là? C’est un peu longuet, il faut bien l’avouer. Le prof s’approche interminablement de son sujet, n’en finit plus de ne pas l’aborder. J’ai même eu une mauvaise pensée : se pourrait‑il que le « brettage » des profs soit une des causes du décrochage scolaire? 1992, P. Foglia, La Presse, Montréal, 16 novembre, p. A5.

Ça y est, tous les symptômes de la rentrée sont en place. Nous sommes de nouveau ef‑fi‑ca‑ces. Enfin! Terminé le « brettage » autour du barbecue, une bière dans la main, les lectures faciles, le laisser-aller vestimentaire et domestique. Nous sommes priés de regagner les rangs, de serrer les fesses et de faire face à nos responsabilités. 1995, J. Blanchette, Le Devoir, Montréal, 8 septembre, p. B1.

Le séjour en Toscane s’élabore à partir de quelques activités de base qu’il faut aborder avec calme. La tournée des villages constitue la première du nombre et s’agrémente de flânage dans les marchés publics, de « brettage » dans les boutiques, de promenades dans les ruelles ombragées et de longues escales gourmandes sur les terrasses les plus spectaculaires qui se puissent. 2010, Progrès-dimanche, Saguenay, 11 avril, p. 90.

Poursuivant dans la même veine, la députée […] a suspecté [son confrère] d’être à l’origine du récent « brettage » qui a retardé la réalisation du tramway. 2021, Le Journal de Québec (site Web), actualité (transports), 19 mars.

Histoire

Depuis 1909. De bretter et du suffixe age.

Nouvelle entrée de la deuxième édition

Dernière révision : janvier 2023
Trésor de la langue française au Québec. (2023). Brettage. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 19 avril 2024.
https://www.dhfq.org/article/brettage