BOUILLOIRE [bujwɑʀ]
n. f.
Récipient pour faire chauffer de l’eau.
Cour.Petit récipient métallique muni d’un couvercle, d’un bec et d’une poignée ou d’une anse servant à faire bouillir de l’eau pour les besoins domestiques.
2020, Aaron34weston, Bouilloire sur un poêle [photo], CC BY SA 4.0, Wikimédia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Kettle_on_a_stove.jpgBouilloire électrique. La bouilloire siffle.
DisparuBouilloire de fonte. Bouilloire de fer blanc. Bouilloire à thé : théière. Bouilloire à café : cafetière.
bombe (sens II).
Jaques Hanna a nouvellement reçu, par le Brigantin Betty […] des index à recevoir les cartes de visite, des bouilloires à thé, des chandeliers de cuivre, des cages d’oiseaux […]. 1767, La Gazette de Québec, 19 novembre, p. 3.
Une cuisinière [= rôtissoire] et deux bouilloires de ferblanc vingt chelins. 1817, Montréal, ANQM, greffe Th. Bédouin, 18 décembre.
Une bouilloire de fonte à deux chelins & demi, Deux sassepanes [= saucepan « casserole »] de fer à quatre chelins & deux pence. 1835, Québec, ANQQ, greffe L.‑C. Lefrançois, 4 mars.
Un chaudron, trois bouilloires [le notaire a d’abord écrit canard qu’il a par la suite biffé], deux poëles, un canard, trois piastres. 1873, Lévis, ANQQ, greffe L. Bégin, 12 mars (bouilloire et canard semblent désigner ici des récipients différents, le second ayant sans doute un bec allongé).
Une gallerie [sic] vitrée fera un petit solarium. Le service du déjeuner a été amélioré : une bouilloire à café, une rôtisseuse électrique automatique permettront un service très rapide. 1933, A. Maheux, Chronique de l’Université Laval, Le Canada français, vol. 21, no 2, p. 162.
Un réfrigérateur compact, des petits électroménagers (bouilloire, cafetière, grille‑pain, etc.) et des ustensiles de cuisine sont essentiels pour varier les repas. 2019, L’Œil Régional, Beloeil, 14 août, p. 46.
NOTICE ENCYCLOPÉDIQUE
1. Évolution des appellations de la bouilloire. Sous le Régime français, c’est le mot coquemar qui figure dans les documents pour désigner le récipient dans lequel on fait chauffer de l’eau. Il s’agissait d’un ustensile de cuisine muni d’une anse et de pieds (TLF définit coquemar par « bouilloire de terre ou de métal, munie d’une anse et parfois d’un couvercle, d’un bec et de (trois) pieds) ». Il paraît cependant évident que les mots bombe et canard, qui seront les appellations usuelles jusque vers 1950, étaient déjà employés pour désigner la bouilloire; le fait qu’ils soient associés chacun à l’une des deux principales zones de peuplement initial de la vallée laurentienne, bombe étant le mot de Québec et canard le mot de Montréal, est un indice de leur ancienneté. Dans les documents, ces mots apparaissent cependant au début du Régime anglais, en même temps que plusieurs autres mots de provenance provinciale française, ce qui paraît s’expliquer par l’émergence du français proprement canadien qui s’exprime plus librement à la suite du départ de l’élite française. Il est possible que bombe et canard aient renvoyé à des bouilloires de formes différentes, mais ils sont souvent présentés comme des équivalents et, au départ, ils désignent tous deux la théière (les locutions bombe à thé et canard à thé reviennent souvent dans les documents d’archives). Coquemar recule rapidement dans l’usage et ne survivra finalement que dans les régions acadiennes, où on l’emploie toujours. Quant au mot bouilloire, il entre en scène timidement en 1767 (d’abord dans bouilloire à thé) et ne fera pas partie de l’usage du peuple avant le XXe siècle. En 1810, Jacques Viger observait que ce mot « n’est pas du tout en usage, quoiqu’il soit celui dont on devroit se servir ».
2. Des appellations à valeur identitaire. La remarque de Viger annonce le jugement négatif que porteront les observateurs de la langue sur les mots bombe et canard comme désignations de la bouilloire. Nombreux sont ceux qui ont tenté d’en décourager l’usage, suggérant de dire bouilloire ou même bouillotte, synonyme du premier répertorié dans les dictionnaires de France de 1788 jusque vers le milieu du XXe siècle; cf. par exemple J.‑F. Gingras : « À Québec, l’on dit presque toujours bombe, et à Montréal, canard, au lieu de bouilloire, et pourtant, ce dernier mot désigne assurément mieux que les deux autres l’objet dont il est question. »). Peine perdue : les deux mots étaient devenus des symboles identitaires farouchement protégés chacun sur son territoire (Viger est le premier à noter la répartition géographique des deux mots). Ils ont de tout temps alimenté le badinage entre les habitants de Québec et ceux de Montréal, comme le rappelle J. Rousseau : « Les cretons de Montréal, faits uniquement de panne, et ceux de Québec, – ressemblant davantage aux rillettes normande [sic], – sont deux sujets de taquineries entre gourmets des deux villes, ainsi que la bouilloire, nommé [sic] canard dans la métropole, et bombe dans la capitale ». Même les scientifiques se sont mêlés de cette amusante controverse, par exemple l’abbé Huard qui, dans la très sérieuse revue Le Naturaliste canadien, en 1912, ne pourra s’empêcher d’égratigner les Montréalais qui ont le tort de ne pas employer le mot de Québec : « Comment justifier nos amis de Montréal d’imposer le nom de canard à la vulgaire bouillotte, qui est d’autant moins de l’ordre des palmipèdes qu’elle n’a pas même de pattes! » Au‑delà de ces échanges moqueurs, on a entretenu avec l’objet que désignaient ces mots un rapport particulier. La bouilloire, quelle que soit la façon de la nommer, est imaginée comme un être vivant; elle siffle, elle « chante sa chanson fine » selon Fadette, et elle « chante le refrain des ragoûts » pour Nantel. Certaines croyances étaient attachées au bruit de la bouilloire qui bout ou à sa position sur le feu. Du matin au soir, elle s’activait sur le poêle, ponctuant par ses élans d’ébullition les moments forts de la journée en fournissant l’eau chaude pour les mille et un besoins de la vie domestique. L’attachement dont on a longtemps fait preuve à l’égard des mots bombe et canard est une manifestation de la persistance au Québec de l’héritage reçu de France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Sources : CormAcad, s.v. coquemar; P. DesRuisseaux (1973), Croyances et pratiques populaires au Canada français, p. 71 et 156; H. Dessaulles (1922), Lettres de Fadette, 5e série, p. 46; N. Genêt et autres (1974), Les objets familiers de nos ancêtres, p. 89; Gingras2 12; V.‑A. Huard (1912), Le Naturaliste canadien, vol. 39, no 3, p. 41; JunAngl; Lavoie 2132; sœur Marie‑Ursule (1951), Civilisation traditionnelle des Lavalois, p. 164; A. Nantel (1932), À la hache, p. 49; PoirAdv 112‑113; PPQ 170; J. Rousseau (1967), Les Cahiers des Dix, no 32, p. 25‑26; VigerB 19 (s.v. bombe), 26 (s.v. canard).
VieilliGrand récipient dans lequel on faisait bouillir le linge avant de le laver.
Bouilloire à laver.
Contenu d’une bouilloire.
Une bouilloire de linge.
Rem.Cet emploi correspond à celui de chaudière dans le français de référence de l’époque (p. ex. chaudière à lessive, dans DG).
boiler (sens 1).
Les Sœurs Franciscaines de Marie sont à faire installer une nouvelle bouilloire dans leur buanderie, et aussi améliorer leur système de chauffage, qui laissait quelque peu à désirer. 1899, L’Écho de Charlevoix, Baie‑Saint‑Paul, 7 décembre, p. [5].
Bouilloires à laver, grandeur No 9, faites de tôle galvanisée épaisse, avec couvercle fermant juste. Prix de la vente 1.25. 1920. La Presse, Montréal, 3 mars, p. 10 (annonce).
Le savon haché à la livre vous force à frotter et à bouillir le linge pour l’obtenir propre. Et cela naturellement l’use prématurément. Cet [sic] usure du linge par frottage et ébullition qui accompagne l’emploi du savon haché à la livre est inutile et coûteuse. […] Oxydol est un nouveau savon à lessive amélioré qui extirpe la saleté. Il suffit de faire tremper votre linge quinze minutes dans une savonnée d’Oxidol. […]. Plus de planche à laver, plus de bouilloire. 1938, É. Baudry, Rue principale, 10 mars, p. 1 (radio; annonce).
Là, y font chauffer le poêle bien chaud, pis y mettent des gros chaudrons sur le poêle […] pis la grosse bouilloire pour faire chauffer l’eau pour le lavage. 1964, Sacré‑Cœur (Chicoutimi), Archives de folklore, J. Gilliéron et E. Edmont, Atlas linguistique de France, fascicule 22, 21 novembre.
VieilliRéservoir dont étaient équipés certains poêles, dans lequel on versait de l’eau qui se réchauffait par conduction.
boiler (sens 1).
Grands poêles de cuisine [titre] Avec réchaud et bouilloire en cuivre bien adaptés pour les couvents et les collèges. 1876, La Minerve, Montréal, 17 août, p. [3] (annonce).
Mon père, lui, avait quitté la maison dès six heures, après avoir fait chauffer le poêle à bois à deux ponts, dont je revois les rebords nickelés et la bouilloire intégrée à l’extrême-droite, sur laquelle on mettait à sécher nos mitaines de laine rouge. » 1988, R. Lemelin, Le Soleil, Québec, 24 décembre, p. A2.
VieuxBouilloire à eau chaude : chauffe‑eau.
maison à louer […] troisième, 6 pièces, passage, bain, gaz, électricité, bouilloire à eau chaude, entrée seule. 1930, La Presse, Montréal, 13 janvier, p. 14 (annonce).
VieuxGrand récipient rectangulaire placé au‑dessus d’un foyer, dans lequel on fait bouillir l’eau d’érable pour fabriquer le sirop, puis le sucre d’érable.
2011, E. Huybrechts, Bouilloire [photo], CC BY 2.0, Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Cabane_%C3%A0_sucre_Dupuis_(5633487872).jpgbouilleur (sens 3); bouilleuse; panne (sens 2).
(De nos jours). Syn. d’évaporateur.
Mes chaudières et bouilloires pour sucreries sont de la première qualité et vendues à très bon marché. 1890, La Gazette de Joliette, 10 avril, p. 4.
Bouilloire (buywè:r) Grande casserole, qui a remplacé les chaudrons d’autrefois, pour faire bouillir l’eau d’érable : on l’installe au‑dessus d’un large foyer entouré d’un ouvrage en maçonnerie. 1903, V.‑P. Jutras, Bulletin du parler français au Canada, vol. 2, no 3, p. 76.
L’enfant voit avec un œil de convoitise l’eau sucrée se dorer dans la bouilloire; le père comprend son désir, il emplit un bol de la précieuse liqueur, y émiette un morceau de bon pain blanc, et le petit avale le tout avec délices. 1920, L.‑Ph. Lamarche, Le printemps à la campagne et dans les montagnes, Le Canada français, vol. 4, no 4, p. 284.
Que diraient encore ces bons vieux « sucriers » apercevant à la place du chaudron dans lequel bouillait la sève des jours entiers, sans jamais se vider, nos bouilloires modernes où la sève ne séjourne que quelques minutes et de laquelle on retire un sirop presque blanc comparable au plus beau miel! 1928, L’Abeille et l’érable, juillet, p. 91.
Dans les bouilloires fumantes, l’eau d’érable a pris la teinte d’une essence dorée. Bientôt les jeunes s’en reviendront. Mais le sirop sera à point. Sur une nappe de neige, on étendra l’odorante tire brune. Ce sera toute la saveur du terroir, ce goût merveilleux de la forêt. Aucune sucrerie n’aura jamais cette fraîcheur de neige et de sève. 1942, Cl. Marchand, Courriers des villages, p. 167.
Établi sur un site de 320 acres à 15 minutes du centreville [sic], l’érablière est un bâtiment tout neuf. On y retrouve une bouilloire capable de traiter l’eau d’érable des 6000 entailles qui seront pratiquées dès l’an prochain. Cette année, quelque 1500 érables ont été entaillés, mais n’ont pas encore commencé à couler. 1996, Le Droit, Ottawa‑Hull, 1er mars, p. 5.
« Les vents soufflaient heureusement dans l’autre direction. Aucun danger, non plus, pour la forêt avec la pluie intense qui tombait », a fait savoir le directeur du Service de sécurité incendie, Christian Chartier. « C’est un tison, provenant de la bouilloire de la cabane à sucre, qui s’est retrouvé dans la cabane à bois et qui a causé l’incendie », a expliqué l’officier. 2021, L’Avenir de l’Érable, Plessisville, 31 mars. p. 8.
Dans une brasserie, grand récipient de forme ronde dans lequel on fait chauffer l’eau chargée de malt à l’étape du brassage.
Au moment de notre rencontre plus tôt cette semaine, près de 10 000 canettes de bière attendaient d’être ramassées et distribuées. […] Installée dans un bureau à aire ouverte au fond de la salle adjacente à la boutique, [la responsable des opérations et des finances] se démène au téléphone pour tenter de trouver un technicien qui puisse réparer leur bouilloire en panne. 2021, Le Devoir (site Web), Montréal, 12 mars.
(Dans d’autres utilisations industrielles). Grand récipient pour faire chauffer une matière liquide ou fondante.
Toute chaudière, bouilloire ou cuvette en cuivre rouge dont se serviront les fabricants de chandelles de suif, de savon, les peintres, chimistes, pharmaciens ou autres industriels de cette espèce, dans les limites de la dite Cité, devront être fixées et assujetties dans de la pierre ou de la brique posée dans un lit de mortier […]. 1865, Chs. Glackmeyer, Règlements de la cité de Montréal, p. 71.
L’explosion d’une bouilloire à goudron a causé des brûlures à deux personnes vers 10 h 30, hier matin, sur un chantier de construction dans la petite municipalité de Austin, en Estrie […]. 1994, La Presse, Montréal, 16 mai, p. A2.
Grand récipient fermé chauffé par un foyer et dans lequel l’eau est transformée en vapeur qu’on utilise pour le chauffage central des bâtiments, l’alimentation de moteurs, de locomotives et de bateaux, ou autres usages industriels.
Bouilloire à vapeur. Bouilloire de 15 forces, de 20 forces. Chambre, appartement des bouilloires. Chauffeur de bouilloires. Inspecteur de bouilloires.
boiler (sens 2); bouilleur (sens 2).
Rem.En français de référence, le terme utilisé est chaudière (I, sens 3).
Quand le secrétaire a été proclamé président, il était gonflé comme un ballon et rouge comme la bouilloire d’un steamer qui va faire explosion. 1849, Le Fantasque, Québec, 10 février, p. 214.
M. St. Charles était employé à la manufacture de fer de Corning & Co à Troy, et chargé de remplir d’eau l’une des immenses bouilloires de l’établissement. Lundi matin, vers 7 heures, cette chaudière fit explosion, détruisant la bâtisse et tuant du coup le malheureux St. Charles dont le corps fut retrouvé quelque temps après sous les débris. 1879, Le Nord, Saint‑Jérôme, 9 janvier, p. 2‑3.
Le « Saguenay » [un bateau à vapeur] a subi durant l’hiver des réparations considérables qui en font aujourd’hui [l’un des] plus beaux et des plus confortables vaisseaux du St Laurent. Ses bouilloires ont complètement été refaites à [neuf] et il est éclairé à l’électricité d’un bout à l’autre. 1899, L’Écho de Charlevoix, Baie‑Saint‑Paul, 4 mai, p. 5.
Terrain contenant environ un arpent. Maison en bois habitable hiver et été, une boutique avec bouilloire de quinze forces, un grand bâtiment d’environ 125 pieds de long, peut servir pour l’élevage des volailles. 1920, Le Devoir, Montréal, 27 mars, p. 4 (annonce).
Un Sorelois de 45 ans, Adrien Courchesne, ingénieur en chef à bord d’un remorqueur propriété de Marine Industries Limited, a été tué instantanément, hier, quand une bouilloire a soudainement fait explosion. 1960, Le Nouvelliste, Trois‑Rivières, 8 juillet, p. 1.
Charles était allé voir une scierie à Magog et avait tout enregistré dans sa tête. Il disposerait les appareils dans le même ordre. En bas, il installerait une fournaise qui chaufferait l’eau d’une vaste bouilloire plus longue que large. À l’aide de valves, la pression donnerait la force motrice aux courroies qui, d’une roue d’engrenage à l’autre, multiplieraient la force et la vitesse des scies. Tout ce système de courroies serait relié à la bouilloire et traverserait le plancher à certains endroits pour actionner la scie à châsse et l’écorceuse […]. 1992, B. Renaud, Un homme comme tant d’autres, t. 1, p. 250‑251.
Le projet de Montréal‑Est produirait pour Hydro‑Québec 158 MW d’électricité avec une énorme turbine à gaz, semblable à celle d’un avion à réaction. La chaleur crachée par la tuyère de cette turbine serait en partie récupérée dans une bouilloire à vapeur d’une capacité d’environ 60 MW. 1994, Le Devoir, Montréal, 10 mars, p. A3.
Histoire
I1Depuis 1767. Le mot bouilloire est attesté en français de référence depuis 1740 et paraît n’avoir pas eu d’autre sens en France que celui de « petit récipient métallique servant à faire bouillir de l’eau » (v. FEW bullire 2, 620a). Sa diffusion dans la population du Canada sera restreinte jusqu’au XXe s. en raison de la domination des mots bombe et canard (v. Encycl., ci‑dessus). 2Bouilloire (à laver), depuis 1875 : liste des patentes obtenues aux Etats‑Unis, par des Canadiens, durant la s[e]maine dernière : […] Bouilloires à laver (Wash Boilers), Jean Bte Camyré (Le journal de Québec, 19 mars, [p. 2]). D’après l’anglais boiler (v. OED, sens 2b : « the vessel in which clothes are boiled before washing », emploi que Random 1983 (s.v., sens 3) enregistre avec l’étiquette Brit.). « Chauffe‑eau » (1930‑1944). 3Depuis 1848 : Les bouilloires sont ordinairement de fonte; mais si l’on veut parvenir à obtenir de beau sucre, il faut nécessairement qu’elles soient de cuivre, à cause de la grande tendance d’acidité qu’a l’eau d’érable bouillie dans un vaisseau de fer (Journal d’agriculture, et procédés de la Société d’agriculture du Bas‑Canada, vol. 1, no 3, p. 90‑91). D’après l’anglais boiler (v. Webster 1986, s.v., sens 2a : « a vessel (as a kettle or evaporator) used for boiling ».
IIDepuis 1843 : Nous voulons parler des mouvements et particulièrement des bouilloires ou chaudières, comme il plaira de les appeler. Souvent l’on calcule qu’un steamer aura la force de tant de chevaux, et cependant ses bouilloires ne correspondent pas à cette force; et de là une explosion (Le journal de Québec, 26 octobre, [p. 2]). Dès 1832 dans un texte traduit de l’anglais : il paraît que vous avez estimé beaucoup trop bas le prix d’une Machine [à vapeur] comme vous en voulez une, surtout si l’on vous envoie une Bouilloire en cuivre et non en fer (Appendice du XLIe volume des Journaux de la Chambre d’assemblée de la province du Bas‑Canada, depuis le 15 novembre 1831, jusqu’au 25 fevrier 1832, session 1831‑1832, vol. 41, p. FF‑18). D’après l’anglais boiler (v. Random 1983, s.v., sens 1 : « a closed vessel or arrangement of vessels and tubes, together with a furnace or other heat source, in which steam or other vapor is generated from water to drive turbines or engines, supply heat, process certain materials, etc. »; v. aussi Webster 1986, s.v., sens 2b, et OED, s.v., sens 2b).