BINDER1 [bajndœʀ]
n. m.
Variantes graphiques : bainder.
Région.Moissonneuse munie d’un dispositif permettant de lier les gerbes.
Corde à binder, de binder : corde robuste servant à lier les gerbes.
Rem.Relevé surtout à l’ouest de la région de Montréal, dans l’Outaouais et en Abitibi-Témiscamingue; signalé également en Acadie.
Je me souviens même d’avoir porté une fois en période de carême, pendant trois bonnes semaines, un cilice par pure mortification et sans jamais l’avoir dit à personne. C’était un petit cable [sic] poilu genre corde de « binder ». 1975, J.-P. Filion, Saint-André Avellin... le premier côté du monde, p. 121.
Il y a un type, un habitant, il était après faucher au binder. Il y a trois chevaux [attelés] sur le binder. 1979, Laverlochère (Témiscamingue), AFEUL, Collège du Nord-Ouest 417.
VieilliReliure mobile servant à ranger des documents divers (p. ex. des états de compte); registre à reliure mobile tenant lieu de facturier, de livre de comptabilité.
– R. : Le rapport du revenu, ce n’est pas moi qui l’ai fait. En bas, il est signé par M. Fillion. C’est lui qui faisait rapport au gouvernement. – Q. : Pouvez-vous dire à la cour où il prenait ses renseignements? – R. : Bien il prenait ses renseignements dans le « binder » des expéditions. 1935, Québec, BAnQQ, Cour des sessions de la paix (Québec), no 11649 (témoin orig. de Château-d’Eau, secteur de Loretteville).
Histoire
1Depuis 1859 environ (d’après N. Lafleur, La vie traditionnelle du coureur de bois aux XIXe et XXe siècles, 1973, p. 213 : corde de Bainder). De l’anglais nord-américain (v. Funk 1909, Mathews, OAD 1980 et Webster 1986). Corde de binder paraît être un calque de binder twine (v. DictCan). 2Depuis 1935. De l’anglais nord-américain (v. OAD 1980 et Webster 1986).