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BEURRER [bœʀe]
v.

I
1

v. tr. Étaler une couche de beurre ou d’une autre substance alimentaire sur du pain, une pâtisserie, etc.

2022, TLFQ, Beurrer une toast [vidéo].

Beurrer des toasts avec du beurre d’arachides, avec du miel, avec de la confiture.

SYN. tartiner (perçu comme soigné).

Rem.En France, ne se dit que pour le beurre.

 graisser (pour la plupart des emplois de beurrer).

Nos jeunes estomacs, creusés par le grand air et la marche, crient famine, [...] nous voilà assis au beau milieu d’une talle épaisse de fougère dentelée, tout au bord du ruisseau qui nous fournit très complaisamment l’eau froide et claire [...] pour arroser les grosses galettes brunes, prestement sorties d’un petit sac, et que nous « beurrons » d’une épaisse couche de confiture aux framboises fraîche [sic] [...]. 1925, D. Potvin, « Aux noisettes », dans Le Canada français, vol. 12, p. 434.

Beurrez sur une tranche de pain, une certaine quantité de beurre d’arachides [...] et sur l’autre tranche une quantité égale de Beurre d’érable [...] et unissez-les ensemble. 1935, Almanach du peuple Beauchemin, p. 351.

Margarine! Oléo-margarine! Quand donc pourrons-nous te beurrer Bien simplement sur nos tartines Ou sur nos toasts au déjeuner. 1954, L. Daunais, Le Trio lyrique, 13 janvier, p. 8 (radio).

Fig.Beurrer son pain, sa toast des deux côtés : ne pas faire de choix, ménager la chèvre et le chou.

Comment les Québécois pourraient-ils beurrer leur pain des deux côtés? Simple, au fond. Ils n’ont qu’à voter oui au référendum et accepter les offres constitutionnelles [de Charlottetown], puis élire le Parti québécois. Ou encore, répéter l’expérience de 1980-1981 et voter non au référendum pour ensuite réélire Robert Bourassa. 1992, R. Giroux, Le Soleil, Québec, 6 septembre, p. A10.

2

v. tr. ou pron. Par ext., Fam. Enduire (son corps, une partie de son corps) d’une substance grasse ou huileuse destinée à protéger, à guérir.

Beurrer son visage, ses jambes avec de la crème. Se beurrer de crème solaire, de lotion pour le corps.

 (Spécial.). Péjor.Se beurrer : se maquiller exagérément ou maladroitement.

Mon teint était celui d’une vieille savate de cuir [...]. Mes globules étaient devenus carrés, mes alvéoles étaient bouchés et la racine de mes poils follets était morte. Un jour que j’étais au théâtre, [...] je trouvai sur un banc voisin une boîte du fameux onguent Putipura. Comme j’ai pour devise que rien ne doit se perdre en ce monde, je me beurrai d’onguent le soir même, en arrivant chez moi. Ce fut mon salut. 1932, Le Goglu, Montréal, 1er janvier, p. 4.

– Rosalba : Tu voudrais être seule à te faire belle pour charmer Ti-Jos... Tu vas te trouver trompée, parce que moi aussi, je m’en mets du rouge, tiens, tiens, tiens... – Georgette : Vous me parlez d’un rouge commun... on dirait du vrai sang de bœuf. C’est ça, beurre-toi comme il faut! 1940, A. Rousseau, Les amours de Ti-Jos et les mémoires de Max Potvin, 9 juillet, p. 5 (radio).

– Rita, en remettant le rouge à lèvres dans le sac de Béatrice : Y te reste quasiment pus de Devil’s Kiss... – Béatrice : Si tu te beurrais un peu moins, y durerait plus longtemps! 1970, M. Tremblay, L’effet des rayons gamma sur les vieux-garçons, p. 23.

On pleumait d’la pruche, dans les mouches. Y en avait des mouches. Pis du stuff à mouches on n’avait pas dans c’temps-là. On prenait du goudron à couverture pis on mettait du saindoux là-dedans là pour adoucir ça, pis on s’beurrait avec ça pour les mouches. 1973, Duhamel (Papineau), dans R. Soucy et M. Villemure, Récits de forestiers, 1976, p. 184-185.

3

v. tr. Fam.Salir, tacher; couvrir d’une substance salissante.

Beurrer le plancher. Beurrer un vêtement.

 v. pron.

Se beurrer la face, les mains. Se beurrer avec de la peinture, avec de la suie. Se beurrer en mangeant.

 (Absol.).

L’encre, ça beurre.

Oui, parles-en donc de ta bouche! Tu penses pas que, demain matin en faisant ta toilette, tu pourrais en mettre seulement deux doigts d’épaisseur, au lieu de trois, de ton saudit rouge à lèvres qui beurre tous tes mouchoirs, beurre les serviettes, beurre les oreillers, beurre mes collets puis mes cravates, beurre mes devants de chemise, beurre tes cigarettes puis beurre les tasses puis les verres à boire? 1944, R. Choquette, Métropole, 20 juin, p. 8 (radio).

Il recommence une danse, tout d’un coup, le grand tuyau qui passait au-dessus de lui se démanche, là, pis il te l’arrose de suie. Ah ! Il en faisait pitié. Ici, le long des oreilles, là, pis là ça descendait, sa soutane [en] était pleine, il en avait sur les mains. La suie, c’est si difficile à partir, hein ? […] Ils lui ont lavé le visage, pis les mains, la soutane, bien, ça s’était détaché, mais sur les mains, là, ça colle ça […] pis quand ils lavent ça, ça beurre hein! Ah! le dégât. 1968, Notre-Dame-de-l’Assomption (Lac-Saint-Jean-Est), AFEUL, A. Paradis-Carpentier 31 (âge de l’informatrice : n. d.).

Elle [Cendrouillonne] rentre [...] où est-ce qu’elle s’était changée pis elle se déshabille, elle remet son linge sale, pis elle se dépêche, elle s’ébouriffe toute la tête, pis elle vient s’assir devant le foyer [...]. Elle s’était beurré tout le visage plein de charbon, plein de cendre. 1975 env., Saint-Alexis-des-Monts (Maskinongé), dans Cl. Légaré, Contes populaires de la Mauricie, 1978, p. 61.

Le guet à l’entrée des pavillons venait d’être renforcé et les portes étaient encore humides de peinture lorsque l’Ange frappa à nouveau et encore plus durement. Non content de beurrer les portes, il avait débordé sur les murs. Ses derniers dessins étaient splendides et ses textes, irrésistiblement drôles... à tel point que tout le monde commençait à le trouver sympathique. 1983, Fr. Noël, Maryse, p. 213.

Son garage de la rue Saint-Jacques ouest ne paye pourtant pas de mine; dès qu’on a fermé la porte de bois coulissante, il faut prendre garde de ne pas se beurrer sur une voiture, sur l’établi ou sur les bidons dégoulinants autour desquels quatre hommes gravitent, trois qui travaillent et un autre qui attise les conversations, la casquette relevée, les mains dans les poches. 1993, La Presse, Montréal, 10 février, p. A5.

Fig.

On a déjà demandé à un homme politique ce qu’il comptait faire maintenant qu’il s’était peinturé dans le coin. ‘Mais marcher sur la peinture’, avait-il répondu le plus simplement du monde. C’est ce que commence à faire le premier ministre et c’est le premier pas qui est le plus difficile, car il faut accepter de se beurrer au moins un soulier. Par la suite, une grande enjambée est parfois suffisante pour se sortir du coin. 1995, D. Latouche, Le Devoir, Montréal, 8 avril, p. A12.

 Fam.Se débeurrer v. pron. Se laver, se nettoyer.

– Brigitte (rieuse) : Sainte-Anne! As-tu donc passé dans l’tuyau [de la cheminée]! [/] Fabienne retire avec dédain les mitaines de cuir de Daniel, toutes noircies. [...] – Fabienne : Marin, lui? – Daniel : I’ est guère mieux. I’s’débeurre chez-lui. 1957, G. Dufresne, Cap-aux-Sorciers, 1er janvier, p. 15 (télév.).

II

Fig.

1

v. pron. Vieilli(En parlant du temps). Se gâter, se couvrir.

Oh! bon Jésus, implora-t-elle, vous voyez que l’temps commence à se beurrer, faites-moé la grâce que ça se claire et j’vous promets deux chemins de croix. 1904, R. Girard, Marie Calumet, p. 128-129.

[...] la neige tombe, avec force déjà, tout l’hiver déjà ameuté en elle. – Je savais que le temps finirait par se beurrer avant la fin de la journée, dit Xavier. C’était déjà là ce matin. Et ça va y être longtemps maintenant. 1987, V.-L. Beaulieu, L’héritage, t. 1, p. 471.

2

Fam.(En) beurrer épais : en faire ou en dire plus qu’il ne faut, dépasser la mesure, exagérer.

Les grands réseaux américains, comme on dit, n’étaient pas là et ils n’ont pas mis de temps à souligner le caractère douteux de la couverture de cnn qui, par ailleurs, en beurrait épais à l’écran. Le soir de la première attaque de missiles Scud contre Israël, les reporters arboraient le masque à gaz pendant leur intervention en direct [...] mais pas les membres de l’équipe technique... 1991, La Presse, Montréal, 9 mars, p. D2.

La voix du chanteur, singulière de soul, de passion, voire même de tessiture, a tôt fait d’effacer les souvenirs des interprètes qui ont d’abord popularisé ces textes. [...] Certains lui reprocheront peut-être de beurrer épais, mais ce serait comme reprocher à un cheval de course de galoper trop vite. 1993, Voir, Montréal, sem. du 4 au 10 novembre, p. 44.

C’est donc dans cette atmosphère de tapes sur l’épaule [...] que s’est déroulé le Congrès. Point d’arrogance, non, mais comme un sentiment irrépressible de confiance en soi, [...] de certitude d’être les meilleurs, solidaires dans la grande lutte pour la démocratie. À cet égard, on ne s’est pas privé d’en beurrer épais. Le PLC [Parti libéral du Canada], a dit Jean Chrétien dans son discours de clôture, est « la plus grande institution démocratique du monde occidental ». 1994, J. Dion, Le Devoir, Montréal, 16 mai, p. A1.

Je vais te donner un exemple sur la façon dont je joue les claviers. Les trois voix remplissent beaucoup d’espace; je ne joue donc pas de la même façon que s’il n’y avait qu’un chanteur. Si tu beurres épais, c’est désagréable. Juste à elles seules, les trois voix remplissent la moitié du spectre sonore. Il ne me reste qu’à faire deux ou trois notes, et c’est suffisant. 1995, Voir, Montréal, sem. du 16 au 22 mars, p. 13.

3

v. tr. Fam.Tromper, duper (qqn), lui raconter des histoires, le leurrer par des propos flatteurs, de fausses promesses.

Beurrer les électeurs, les habitants. Se faire beurrer. Se laisser beurrer par de beaux discours.

Ce n’est toujours pas toi, animal, qu’elle lui dit, que le seigneur a cherché à ruiner : il y a douze ans que tu as acheté ta terre et tu n’as encore payé ni rentes ni zoléventes (lods et ventes). Ta femme qui est aussi chétive que toi, s’en va beurrer le seigneur, et il lui dit : c’est bon pauvre femme, à une autre année. 1866, Ph. Aubert de Gaspé, Mémoires, p. 453-454.

– Baptiste : Comment Mercier a-t-il fait pour arriver au pouvoir? – Ladébauche : Mercier est une fine mouche. [...] Il a beurré les nationaux avec de belles promesses [...]. 1887, Le Violon, Montréal, 5 février, p. 2.

– Caroline : Les contribuables de la paroisse prétendent qui sont pas pour payer pour le village. – Cyprien : Voyons, madame Malterre, vous n’êtes pas pour vous laisser leurrer. – Caroline : Me laisser beurrer. – Cyprien : Beurrer, leurrer, comme vous voudrez. Le projet de l’aqueduc a été voté au Conseil. Nous bâtissons l’aqueduc et toute la corporation va payer pour. 1944, Cl.-H. Grignon, Un homme et son péché, 22 août, p. 2 (radio).

Il [l’ex-ministre] a aussi affirmé qu’il était difficile de dire ce qu’on pense lorsque l’on fait partie d’un cabinet, promettant que dès qu’il aura rompu les liens avec le gouvernement provincial, il expliquera comment « les Québécois se font duper, berner et beurrer ». 1988, La Presse, Montréal, 6 octobre, p. B4.

 VieuxBeurreux, beurreuse adj. et n. Flatteur, trompeur.

– Sérieusement, Mme Goddin, est-ce qu’on me donnerait 50 ans? – Ma foi oui père; je ne suis pas beureuse [sic] moi. 1850, E. L’Écuyer, « Historiette », dans Le Moniteur canadien, Montréal, 10 mai, p. [3].

4

v. tr. Fam.Acheter, soudoyer (qqn).

 v. pron. Obtenir des avantages, de l’argent par des moyens douteux, illicites.

Oui! Des patroneux, y en avait comme asteure. [...] J’en ai connu qui se sont beurrés avec Taschereau, pis avec Duplessis, pis avec Lesage, pis ainsi de suite. 1976, B. B. Leblanc, Moi, Ovide Leblanc, j’ai pour mon dire, p. 132.

À chaque fois que la ville [...] procédera à un changement de zonage dans son quartier (si jamais il est élu), il se trouvera des « oppositionnistes », des « antitis » ou des « lologues » pour annoncer en conférence de presse que le conseiller [municipal] vient encore de se « beurrer ». 1980, Le Soleil, Québec, 4 décembre, p. A14.

En 1885 on se souvenait avoir arrêté un fameux cabaleur d’élections ayant fait voter plus de morts qu’il n’y en a d’inscrits dans le grand registre de saint Pierre! Un coquin qui vous saoûlait et beurrait la moitié d’un village pendant que ses fiers-à-bras vous assommait l’autre moitié. 1983, M.-A. Boucher et D. Mativat, Le festival des concombres, p. 36.

5

v. tr. Fam.Dénoncer l’implication de (qqn) dans des affaires, des pratiques répréhensibles, le mettre en cause, injustement ou non, dans une accusation.

SYN. compromettre, salir.

[...] Angela (Issajenko), celle qui a avoué avoir bouffé des anabolisants à pleine pelle avec Ben Johnson et qui en a profité pour beurrer tout le monde en même temps, sans distinction. 1989, A. Bouchard, Le Soleil, Québec, 22 mars, p. A5.

Les porte-parole de la majorité et de la minorité ont réagi avec colère. – Il est allé trop loin. Il n’a pas le droit de beurrer tout le monde s’il n’a pas de preuves. Je lui reproche d’avoir semé le doute devant la population, a dit le leader du parti gouvernemental [...]. 1995, La Presse, Montréal, 20 mai, p. B2.

Selon certaines informations, des entreprises impliquées se seraient livrées au blanchiement [sic] d’argent. [...] Toutefois, M. Gendron n’a pas voulu mettre dans le même sac tous les producteurs privés d’électricité. « Je ne veux pas ‘beurrer’ tous les producteurs privés, insiste le ministre. Je pense, entre autres, à un petit producteur dans ma circonscription qui s’est conformé à toutes les demandes et qui fait son travail honnêtement. » 1995, Le Soleil, Québec, 28 mai, p. A6.

Histoire

I1Depuis 1810 (Viger 141 : beurrer de la graisse, des confitures). Hérité des parlers du Nord-Ouest et de l’Ouest de la France; cp. beurrer au sens large d’« étendre qqch. de mou sur une surface quelconque » en Bretagne romane de même que le sens de « tartiner, étendre quelque chose sur son pain, même si ce n’est pas du beurre » dans le Poitou (v. FEW būtyrum 1, 664b; DubPoit, s.v. beurer : Beurer avec de la confiture). Cp. enfin cet autre exemple jersiais : beurrer atout [« avec »] d’la graisse, d’la sauce dé pommes (dans LeMJers). Beurrer son pain des deux côtés (depuis 1992) est peut-être à rapprocher de l’expression anglaise de même forme to butter one’s bread on both sides, mais de sens quelque peu différent (v. OED, s.v. butter : « to be wasteful or luxurious »). 2Depuis 1905 (FSPFC). Extension du sens précédent, également attestée dans les parlers de France; cp. ci-dessus le sens général attesté en Bretagne romane et celui, plus particulier, d’« étendre et faire adhérer une matière poisseuse », par exemple dans beurrer de l’onguent sus la patte, en angevin (dans VerrAnj). 3Depuis 1905 (BPFC 4/1, p. 32; déjà en 1880 sous la forme de l’adjectif, v. beurré). Héritage des parlers du Nord-Ouest. Attesté en Normandie au sens de « barbouiller » (v. MaizNorm); cp. également beurrasser « étendre toute matière grasse sur un objet, de la boue sur ses vêtements, etc. même des fraises » en Anjou (v. VerrAnj; v. également FEW id.).

II1En parlant du temps, beurrer (depuis 1904) est probablement aussi à rattacher aux parlers de France; cp. beurée n. f. « orage » en Bourgogne (v. AncMerc), beurrouée « bruine, brouillard épais, brume » dans le Poitou (v. MinVienne1). 2Depuis 1985 (La Presse, 16 septembre, p. 2 (cahier des sports) : À vouloir beurrer trop épais). Probablement sous l’influence de l’anglais to lay (put, spread, etc.) it on thick, de même sens (v. OED et OED-Suppl 1986, s.v. thick, v. aussi Harrap 1985, s.v. lay). 3Depuis 1866. Sans doute hérité de France; cp. être beurré « être trompé » dans le Nord-Ouest de la France (FEW id.) et l’expression beurrer des tartines « chercher à convaincre, à séduire par des paroles doucereuses », relevée au XIXe s. (v. Larousse 1866 et Guérin). Cp. encore, en jersiais (v. LeMJers), embeurrer illustré par l’exemple suivant : I’ chèrchait à m’embeurrer atout [« avec »] ses fliat’ties [« flatteries »]; j’m’en sis bien apèrchu!). Cp. enfin beuré n. m. « tromperie » en Moselle, dans le Nord-Est de la France (v. ZélMos). Une influence de l’anglais n’est toutefois pas exclue, cp. to butter (up) « to beguile or cover with lavish or fulsome flattery or praise » (Webster 1986; v. aussi Random 1983 et OED). L’adjectif beurreux (depuis 1850) semble sans lien avec le français beurreux « qui a la consistance du beurre », aujourd’hui archaïque (v. RobHist). 4Depuis 1957 (Bélisle1) au sens d’« acheter, soudoyer »; depuis 1976 au sens de « s’enrichir ». Sans doute hérité de France; cp. l’expression beurrer la patte « suborner », attestée en jersiais (v. LeMJers), et beurre « argent, profit », en argot français (v. TLF et Robert 1985). En outre, on retrouve l’expression se beurrer au sens de « s’enrichir (souvent de façon malhonnête) » en argot français (v. ColArg; v. aussi DFNC 1991). 5Depuis 1989. Découle probablement de beurrer « salir » (sens I.3).

 beurragebeurré, beurrée.

Version du DHFQ 1998
Pour poursuivre votre exploration du mot beurrer, consultez notre rubrique Les fins mots de l'histoire.
Trésor de la langue française au Québec. (1998). Beurrer. Dictionnaire historique du français québécois (2e éd. rev. et augm.; R. Vézina et C. Poirier, dir.). Université Laval. Consulté le 20 avril 2024.
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