BANDEAU [bɑ̃do]
n. m.
Variante graphique : (XVIIIe s.) bandau.
Techn.Longue pièce (de bois, de métal, etc.) faisant saillie de chaque côté d’une embarcation et qui sert à la protéger des chocs (p. ex. à l’accostage, à l’abordage).
Des bandeaux en orme, en chêne.
Il [le bordage du bateau] sera tout de chesne [...] et les bandaux seront de 3 pouces et de 8 à 9 pouces de haut [...]. 1741, Québec, BAnQQ, PJN 1242.
[...] à l’extérieur de la coque, on posa deux ou trois « tours » de bordés. L’un d’entre eux, proéminent, constituait le bandeau, lequel fut aussitôt boulonné aux membres et à la serre principale, puis recouvert d’une épaisse ferrure. 1977, M. Desgagnés, Les goélettes de Charlevoix, p. 107.
Histoire
Depuis 1741. A probablement été hérité de France; cp., dans le vocabulaire de l’architecture, bandeau « plate-bande unie, en saillie sur le mur autour d’une baie de porte ou de fenêtre, tenant lieu de chambranle », relevé en français depuis le XVIIe s., ou encore « assise de pierre, saillante et horizontale, qui marque les différents étages au pourtour d’un édifice », attesté depuis le XIXe (v. FEW germ. *bindō- 151, 112a). Tous ces emplois sont analogiques de bandeau « bande qui sert à ceindre le front et la tête », attesté en français depuis le XIIe s. (d’abord sous la forme bendel).