BALLE-MOLLE [balmɔl]
n. f.
Souvent écrit sans trait d’union.
Sport semblable au baseball, mais où la balle, plus grosse et moins dure, atteint une moins grande vitesse.
Jouer à la balle-molle. Une partie de balle-molle. Un tournoi de balle-molle. Une ligue de balle-molle masculine, féminine. Un club, une équipe de balle-molle. Un terrain de balle-molle. (Par ellipse, surtout dans la langue orale). Jouer à la balle. Un tournoi de balle.
Plusieurs jeunes clubs ayant vu dans la « Presse » que Champlain Provencher songeait à organiser une ligue de balle molle, lui ont envoyé des représentants pour lui demander s’ils pourraient faire [partie] de cette ligue. M. Provencher a dit à la « Presse » que du train dont vont les choses, il y a apparence qu’il sera forcé d’organiser une série de ligues comme pour les Ligues de baseball Spalding. 1922, La Presse, Montréal, 25 juillet, p. 8.
La direction du club de balle-molle Sauvé s’est assuré les services de Frank Parent, rapide arrêt-court, Albert Gagnon, voltigeur de gauche et de Eddy Bervaldi, lanceur. 1930, La Presse, Montréal, 11 mars, p. 22.
Nous autres, on nous avait embarqués dans un club de balle-molle. Bon, très bien, on fournissait nos balles, nos « mitts ». Je sais bien qu’ils nous avaient donné seulement le haut du costume, le bas, ils nous le donnaient pas. 1964 env., Montréal, AFEUL, P. Perrault 1224 (âge de l’informateur : n. d.).
Quand tout allait pour le mieux à l’heure de la récréation dans la grande cour de l’école, les enfants s’amusant à la balle molle, aux barres, dans les balançoires ou simplement à courir en liberté, il nous arrivait, les maîtresses des petites classes, les six ensemble, de nous promener trois de front, trois à reculons, toujours nous faisant face, jusqu’au bout du parcours où l’ordre était inversé, et, en nous lançant drôleries et reparties, de nous divertir presque autant que nos enfants. 1977, G. Roy, Ces enfants de ma vie, p. 63.
Il y a quelques années, on retrouvait sur le versant nord du boulevard Laurier, à proximité des résidences, un terrain de balle-molle. Il s’est joué à cet endroit des matchs épiques, avec plongées spectaculaires dans la garnotte et autres salissages de fond de culotte, vous avez pas idée. Le terrain de balle n’existe plus. […] On en a plutôt fait un beau grand stationnement. 2004, N. Provencher, Le Soleil, Québec, 21 février, p. D3.
Décidé, calé dans son fauteuil, Cyril avait pris une respiration et avait défoncé les portes de ses souvenirs. Sa jeunesse au phare familial au nord de l’île. Son départ de la maison pour sonder un autre chemin. […] Ses soirées dansantes à la salle communautaire. Ses tournois de balle molle. Son C brodé sur son chandail de joueur de hockey. 2010, S. Bouchard, Les bouteilles, p. 98.
Il se souvint de deux photos d’une journée mémorable au parc La Fontaine, l’une au Jardin des merveilles avec sa mère et l’éléphant, l’autre avec son père sur le terrain de balle molle, gant à la main. 2016, G. Turp, La caverne, p. 42.
Depuis le passage de notre cher Claude Raymond dans le baseball majeur, Saint-Jean-sur-Richelieu n’a jamais été autant reconnue comme une ville de Baseball. En grandissant, j’ai toujours admiré M. Raymond. Il faut dire que j’ai été élevé dans une famille de balle. Mon père a arbitré longtemps à la balle molle, mon oncle René […] a été lanceur étoile pour les Pirates de Saint-Jean et mon cousin a joué élite. 2023, S. Gaudette, Le Canada français (site Web), Saint-Jean-sur-Richelieu, chroniques municipales, 20 juillet.
Histoire
Depuis 1922. Calque de l’anglais nord-américain softball, attesté en anglais depuis 1867 (v. OED (en ligne), 2023‑07; v. aussi Mathews, Gage 1997, Nelson, DictCan).