ATOCATIÈRE [atɔkatjɛʀ]
n. f.
Plantation de canneberges, aussi appelées atocatiers.
En 1939, un importateur de fruits et de légumes de Drummondville, M. Edgar Larocque, introduisit dans les terres organiques de Lemieux au sud‑est du comté de Nicolet, une culture pour le moins originale dans la province de Québec : celle de l’atoca ou de la canneberge. [...] En 1946 on obtient la première récolte digne de ce nom. Vers 1955, l’atocatière compte une quarantaine d’acres en production et, en 1967, couvre une superficie d’environ cinquante acres. 1970, L. Bureau, Cahiers de géographie de Québec, vol. 14, no 33, p. 383.
La récolte des fruits mouillés, telle que pratiquée au Québec, nécessite l’inondation de l’atocatière sur une profondeur de 6 à 8 pouces. On détache les fruits des tiges en dirigeant à travers les parcelles un batteur motorisé qui agite l’eau comme un « batteur à œufs » […]. 1976, Le Bulletin des agriculteurs, Montréal, novembre, p. 91.
Depuis peu, nous entendons parler de plus en plus de la canneberge dans la région des Bois-Francs. Comment en sommes-nous arrivés là? Il faut remonter très loin, pour voir apparaître à Lemieux, la première atocatière du Québec. En effet, en 1937, monsieur Edgar Larocque démarrait la première atocatière du Québec. Son goût pour cette culture s’est développé au contact de sa parenté américaine établie au Massachusetts, état où l’on produit actuellement environ 40 % de la production mondiale de canneberge. 1996, Courrier Sud, Nicolet, 21 avril, p. 19.
Il [un postdoctorant] élabore un projet visant à : 1) mesurer l’efficacité relative des principaux pollinisateurs de la chicouté et 2) aménager l’habitat autour des atocatières afin de favoriser la biodiversité des insectes et ses « services » écosystémiques, tels la pollinisation et la prédation/parasitisme des ravageurs. 2005, Antennae, automne, p. 21.
Comme l’aménagement des bleuetières et des atocatières l’ont déjà fait, comme les camérisières sont en train de le réaliser, la vigne et les vignobles contribuent à diversifier les formes d’agriculture de la région et à modifier agréablement son paysage. 2021, M.‑J. Gauthier, Vigne et vignobles au Saguenay–Lac-Saint-Jean : étude géographique, p. 7.
Histoire
Depuis 1970. Innovation québécoise formée à partir de atocatier (v. atoca) et ‑ière « le lieu où croît, d’où l’on extrait ce qu’exprime la base [du mot] » (v. TLF).