AMIANTOSE [amjɑ̃toz]
n. f.
Maladie professionnelle qui attaque les poumons des personnes exposées de façon prolongée aux poussières d’amiante.
Rem.En France, on emploie plutôt asbestose (voir Histoire).
La maladie dont meurent les ouvriers de Saint-Rémi, la silicose, fait des ravages dans tous les pays où l’industrie a connu quelques développements. [...] Chez nous, la même maladie, avec sa sœur l’amiantose, semble avoir encore trop les coudées franches pour exercer ses ravages parmi nos ouvriers. Elle s’est même acquis la triste réputation d’être pourvoyeuse de la tuberculose [...]. 1948, J. d’Auteuil Richard, dans Relations, no 87, p. 65.
L’amiantose n’est pas de la tuberculose, ni de l’asthme, ni de la maladie de cœur, c’est de l’amiantose. Sylvain Brisson en est mort, on en a la preuve. Il étouffait quand il était fatigué et certains pensaient qu’il avait l’asthme. Il avait l’amiantose. La première fois qu’il s’est senti étouffé, c’est quand on lui a fait balayer la poussière de l’usine. 1956, J.-J. Richard, Le feu dans l’amiante, p. 80.
Amiantosé, amiantosée n. Personne atteinte d’amiantose.
Histoire
De amiante, et -ose; depuis 1948. Cet emploi figure dans Larousse 1960 (non repris dans Larousse 1982) et dans Lexis 1979, mais il ne paraît guère en usage en France où on recourt plutôt à l’anglicisme asbestose (v. p. ex. Robert 1985).