AMEUILLER [amœje]
v. intr.
Variante graphique : (d’après une variante de prononciation) ameiller.
Rural Avoir le pis qui se gonfle de lait (en parlant d’une vache sur le point de vêler); par ext. être sur le point de vêler.
La vache a commencé à ameuiller.
Rem.Usité également en Acadie, mais moins couramment que remeuiller (voir s.v. remeuil).
Région. Saguenay–Lac-Saint-Jean). Enfler à l’eau (en parlant d’une chaussure). (Lavoie 2660).
Ameuillée adj. f. Qui a le pis gonflé de lait; qui est sur le point de vêler. (PPQ 502B, Lavoie 1304).
Ameuillante adj. f. Qui ameuille. (LavPays 20).
Fig., vieilli Ameuille (donc)! : dépêche-toi, hâte-toi (donc)!
Vieux (Probabl. par allusion à l’inactivité de la vache à la fin de sa gestation). Ne rien faire, paresser.
Il va faire du lard, il ameuille depuis quinze jours. (GPFC).
Histoire
Du latin *admolliare, variante de amouiller qui s’est imposé en français de France dans la langue des vétérinaires (v. FEW 24, 168b, et Lexis 1979).
1Depuis 1894 (Clapin); attesté notamment dans les parlers du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Centre de la France (v. FEW 24, 169a, ALIFQ 507 et ALQ 508). Ameuillante a été relevé dans les mêmes régions. 2Depuis 1894 (Clapin).