AMARINER [amaʀine]
v. tr.
Vieux Mettre (un aliment) dans la saumure pour le conserver.
– (Spécial.). Mettre (des légumes) en conserve dans le vinaigre.
[...] pour avoir amariner des oignons et des cornichons [...]. 1819, Québec, Asq, Séminaire 124, no 29.
Étant donné qu’à l’époque il n’y avait ni frigidaire ni entrepôt aux Îles, le surplus de coques dont le pêcheur n’avait pas besoin pour le lendemain, il fallait le mettre en salaison, on appelait cela amariner des coques. 1980, J.-Cl. De L’Orme et A. Leblanc, Histoire populaire des îles de la Madeleine, p. 105-106.
(Variante). Emmariner.
Vieux Mettre (qqn) à sa main, le semoncer.
Je me suis fait amariner par mon père, qui était de mauvaise humeur. 1909, dans Dionne.
Il veut pas obéir, mais je l’amarinerai ben. 1930, dans GPFC.
Histoire
De mariner.
1Depuis 1819. Hérité de France; cp. amariner v. tr. « faire mariner » en saintongeais (v. MussSaint); cp. en outre amariné. 2Depuis 1904 (FSPFC). Probablement hérité des parlers de France; cp. amariner « apprivoiser, adoucir » en saintongeais (v. FEW marīnus 61, 346b, et JônSaint).