AMARINÉ, AMARINÉE [amaʀine]
adj.
Vieux (En parlant d’un aliment). Mis en conserve dans la saumure, dans le vinaigre.
2022, TLFQ, Cornichons amarinés [photo].Poisson [:] salé ou sec, par 112 livres [...]; amariné, par baril [...]. 1847, Le Journal de Québec, 22 juillet, p. [2] (annonce).
Homards amarinés, en boîtes, chaque boîte contenant une douzaine de canistres […]. 1853, Le Journal de Québec, 28 avril, p. [4] (annonce).
Nous faisons venir des légumes de Montréal et de Québec; il se vend quantité de conserves qui ont été récoltés sur des pauvres terres : des fèves, des petits pois, des tomates; nous achetons les cornichons tout amarinés, le « katsup » en bouteille, quand ce n’est pas la soupe; et les asperges, et les épinards, et le reste et le reste. 1931, Le Droit, Ottawa, 9 septembre, p. 8.
Je n’ai jamais entendu dire que l’oignon, fut‑il crû [sic], frit ou amariné, faisait maigrir. 1940, Le Soleil, Québec, 22 décembre, p. 6.
(Variante). Emmariné, emmarinée.
Vieux Pain amariné : pain doré.
2022, TLFQ, Pain amariné [photo].toast dorée (s.v. toast, sens I.2).
Histoire
De amariner.
1Depuis 1847 (dès 1748 sous la variante emmariné, v. PotierH 116 : Cornichons... Piments [etc.] emmarinés : salés et vinaigrés). Hérité de France; relevé en saintongeais (ventraîches de saumon amariné, v. MussSaint, s.v. amariner). Cp. en outre amariné « préparé et mis en boîte, en baril, pour être conservé plusieurs mois à la mer (en parlant de viandes, de légumes) » en français du XIXe s. (v. Besch 1847; v. aussi FEW marīnus 61, 346b). 2Depuis 1917 (BPFC 15/7, p. 333).